Chère lectrice, cher lecteur,
Beaucoup de littéraires ont analysé Belle du Seigneur. Pour certains, ce roman serait un livre sur l’échec de l’amour, pour d’autres, ce dernier serait «le chef-d’œuvre de la littérature amoureuse». Pour ma part, je dois vous dire d’emblée que Belle du Seigneur n’est pas un roman d’amour, mais il m’apparaît comme étant le roman de l’Amour, même s’il est empreint de paradoxes, de dualités (désir-répulsion ou encore passion-ennui). Je vais tenter de vous en parler, car je dois admettre que c’est presque un sacrilège pour moi de traiter d’un roman si beau, si magnifique, car j’ai peur de l’abîmer par mes propos. Grâce à ma lecture de Belle du Seigneur, j’ai découvert ma cathédrale littéraire de l’Amour… Pour vous entretenir de ce livre, je vais aborder brièvement l’écriture sublime de Cohen et l’amour qui est le thème central de ce récit à travers le couple Solal-Ariane.
Résumé du roman
Le roman débute le 1ermai 1935. Solal déclare alors à Ariane son amour. Cette dernière le rejette, car elle a peur de lui. Ensuite, Solal fera tout pour la conquérir et il réussit. Solal, Juif, séducteur, riche, fils d’un rabbin, assume les fonctions de sous-secrétaire général pour la Société des Nations. D’ailleurs, il est le responsable hiérarchique de l’époux d’Ariane. Ariane d’Auble est l’épouse d’Adrien Deume. Ariane est issue d’une famille noble de Genève et très jeune, elle perd ses parents et elle sera élevée par sa tante dans la religion protestante. Ariane, en quittant son mari pour s’enfuir avec son amant, rompt avec les conventions sociales. Solal vient de perdre son emploi et sa nationalité française, car il a tenté d’intervenir pour la défense des Juifs allemands. Le couple s’installe dans un hôtel luxueux sur la Côté d’Azur, puis dans une maison «La Belle de Mai» (nom qui fait référence au début du roman) pour vivre leur amour. Ils s’y consacrent entièrement, passionnément. Solal finit par se lasser, car il vit avec sa belle dans la solitude. Leur passion peu à peu se désagrège. Les deux amants se donnent la mort au Ritz, à Genève, le 9 septembre 1936.
Écriture d’Albert Cohen
Je ne peux traiter de ce livre sans soulever le travail de l’écrivain. Albert Cohen publie son roman en 1968 alors qu’il est âgé de 70 ans (il aurait amorcé l’écriture dans les années 30). Et quel roman! Un roman de 1100 pages pour l’édition Folio et il s’avère le plus vendu de la collection Blanche chez Gallimard. Le lecteur aurait pu croire que la plume de l’auteur serait fatiguée, lente. Il n’en est rien. La structure de ses phrases ouvre la porte au lecteur à un imaginaire fou, frôlant l’incantation et le divin en raison, entre autres, des monologues présentés sans ponctuation et ils ne sont pas découpés en paragraphes comme le sont les autres chapitres. Le lecteur est amené en terrain inconnu dans l’esprit, par exemple, de Solal, personnage masculin principal; Solal le magnifique, le Juif qui n’a pas réussi à sauver son peuple afin que la France accueille des Juifs d’Allemagne avant la Deuxième Guerre mondiale, Solal l’amoureux, l’humaniste, l’intellectuel, le jaloux, déroute le lecteur par le biais du tourbillon d’émotions dans lequel il l’entraîne. En adoptant le procédé du monologue, Cohen met directement son personnage en action dans le discours. Voici un extrait pour vous illustrer mes dires:
oui mon amour je t’aime toujours plus et en moi-même je te le crie pendant que tu couds gentiment les ourlets que j’ai défaits pour te donner un intérêt à vivre je te chéris pendant que tu couds en aspirant un peu de salive comme les couseuses attentives je chéris ta respiration régulière pendant que tu couds je chéris ton visage paisible et modeste pendant que tu couds ton visage si bon qu’il me rend bon et écolier tiens un borborygme tout de même tant pis je l’accepte et même je l’honore et je lui souris puisqu’il vient de toi ma couseuse je regarde avec amour le doigt que tu mouilles pour tordre le fil pour l’amenuiser le passer à travers l’aiguille avec amour tes yeux clignés ta bouche sagement pincée qui suit la cursive aiguille avec amour (p. 1010)
Par ailleurs, Roland Barthes dans son essai Fragments d’un discours amoureux mentionne dès la première page au point 1-Figures à propos du discours :
Dis-cursus, c’est, originellement, l’action de courir çà et là, ce sont des allées et venues, des «démarches», des «intrigues». L’amoureux ne cesse en effet de courir dans sa tête, d’entreprendre de nouvelles démarches et d’intriguer contre lui-même. Son discours n’existe jamais que par bouffées de langage, qui lui viennent au gré des circonstances infimes, aléatoires.
On peut appeler ces bris de discours des figures. Le mot ne doit pas s’entendre au sens rhétorique, mais plutôt au sens gymnastique ou chorégraphique; bref, au sens grec σχῆυχ, ce n’est pas le «schéma»; c’est, d’une façon bien plus vivante, le geste du corps saisi en action, et non pas contemplé au repos : le corps des athlètes, des orateurs, des statues : ce qu’il est possible d’immobiliser du corps tendu. Ainsi l’amoureux en proie à ses figures : il se démène dans un sport un peu fou, il se dépense, comme l’athlète; il phrase comme l’orateur; il est saisi, sidéré dans un rôle, comme une statue. La figure, c’est l’amoureux au travail. (p. 7-8).
À cet égard, le lecteur est amené dans le discours de l’Amoureux en étant avec ce dernier cette figure de l’Amour. Ainsi, Cohen réussit à rendre bien plus vivant le sentiment amoureux pour le plus grand plaisir du lecteur. Il le place en action dans ce dernier.
De plus, l’écriture de Cohen s’avère empreinte de poésie, de lyrisme pour exprimer le sentiment amoureux. Le jeu métaphorique a tout pour satisfaire la lectrice que je suis, me faire vibrer grâce à la puissance des mots évoquant l’Amour. Par exemple, lorsque Solal décrit le sentiment qui l’habite à Ariane lors de sa première déclaration :
-Les autres mettent des semaines et des mois pour arriver à aimer, et à aimer peu, et il leur faut des entretiens et des goûts communs et des cristallisations. Moi, ce fut le temps d’un battement de paupières. Dites-moi fou, mais croyez-moi. Un battement de ses paupières, et elle me regarda sans me voir, et ce fut la gloire et le printemps et le soleil et la mer tiède et sa transparence près du rivage et ma jeunesse revenue, et le monde était né, et je sus que personne avant elle, ni Adrienne, ni Aude, ni Isolde, ni les autres de ma splendeur et jeunesse, toutes d’elle annonciatrices et servantes. Oui, personne avant elle, personne après elle, je le jure sur la sainte Loi que je baise lorsque solennelle à la synagogue devant moi elle passe, d’ors et de velours vêtue, saints commandements de ce Dieu en qui je ne crois pas mais que je révère, follement fier de mon Dieu, Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob, et je frissonne en mes os lorsque j’entends Son nom et Ses paroles. (p. 48).
C’est comme si Solal faisait l’Amour à Ariane grâce à ses mots. Ses dires remplacent ses doigts pour conquérir sa belle. Il se met aussi au monde dans cette envolée lyrique empreinte du romantisme le plus pur. D’ailleurs, c’est ce qu’il tente de faire, car il est déguisé en vieux bossu laid. Il veut qu’Ariane se laisse séduire par ses paroles et non parce qu’il est beau. Il semble instituer son code de l’Amour qui doit transcender le corps pour faire chair le verbe aimer. Il s’approprie ce verbe, le met au monde, le rend divin. Dieu s’est fait chair dans cet Amour.
[…] car je l’aime comme nul autre ne saura, et pourquoi ne m’aimerait-elle pas, celle qui peut d’amour aimer un crapaud, et elle m’aimera, m’aimera, m’aimera, la non-pareille m’aimera, et chaque soir j’attendrai tellement l’heure de la revoir et je me ferai beau pour lui plaire, et je me baignerai, […] ô merveille lorsque je serai devant elle, ô son regard, ô notre amour, et elle s’inclinera sur ma main, paysanne devenue, ô merveille de son baiser sur ma main, et elle relèvera la tête et nos regards s’aimeront et nous sourirons de tant nous aimer, toi et moi, et gloire à Dieu (p. 5o-51).
Le lecteur est en ce sens témoin de l’interprétation du sentiment qui habite l’Amoureux. Solal semble s’approprier le rôle du Prête judaïque de l’Amour. D’ailleurs, Ariane l’appellera Seigneur, elle qui est élevée dans la religion protestante. Mais encore, Solal sera rejeté par sa belle…d’où son drame….son paradoxe amoureux.
Comme il lui dit :
Mais d’abord, femelle, écoute! Femelle, je te traiterai en femelle, et c’est bassement que je te séduirai, comme tu le mérites et comme tu le veux. À notre prochaine rencontre, et ce sera bientôt, en deux heures je te séduirai par les moyens qui leur plaisent à toutes, les sales, sales moyens, et tu tomberas en grand imbécile amour, et ainsi vengerai-je les vieux et les laids, et tous les naïfs qui ne savent pas vous séduire, et tu partiras avec moi, extasiée. Et les yeux frits! En attendant, reste avec ton Deume jusqu’à ce qu’il me plaise de te siffler comme une chienne! (p. 52-53)
Solal-Ariane
Pour aborder le couple Solal-Ariane, il faut comprendre l’importance de cette rencontre. Ariane n’a aucune idée du projet amoureux dans lequel Solal veut l’embarquer. Elle ne comprend pas ce dernier; il lui fait peur. Elle le repousse. D’ailleurs, pour Solal, c’est la fin de cet amour idéal qu’il lui offrait. Ariane deviendra alors l’objet à posséder, à aimer qui ne fait plus appel au divin, mais au corps, donc, inévitablement à la mort. Le lecteur est en ce sens confronté aux pulsions de vie, aux pulsions de mort. Tout le reste de ce roman présentera cette fusion d’Éros et de Thanatos. Le lien s’établissant entre les deux protagonistes sera basé sur une recherche inconsciente de la mort. La référence à Anna Karénine de Tolstoï dans le récit s’avère alors porteuse de sens. Ou encore, comme le stipule Solal pour illustrer l’érotisation de la mort :
Possédée et sous lui, elle l’entourait et le serrait fort de ses bras et de ses cuisses repliées qui le sanglaient aux reins, et il avait peur d’être ainsi maintenu et harnaché, peur de cette inconnue sous lui en grand égarement magique, absente d’elle-même, prophétesse en mal sacré d’orgasme, le regardant soudain avec un sourire religieux sourire de folle qui le voulait tout, dangereusement voulait tout de lui, voulait sa force et s’en nourrir, l’aspirait, aimant vampire, voulait le garder dans le monde obscur.
Apaisée et revenue au langage, mais toujours le gardant en elle, et en elle le serrant, elle parla tout bas. Aimé, toujours ensemble, toujours nous aimer, c’est ce que je veux, dit-elle avec son sourire de folle, et il frissonna, captif d’elle qui le serrait (p. 796).
À plusieurs endroits dans le récit, il est démontré à quel point Solal est obsédé par la décrépitude du corps et par la mort. Le couple apparaît magnifique dans cette recherche obsessionnelle de l’amour et de la mort. Les deux amoureux sont condamnés à s’aimer éternellement dans le présent dans ce «cachot d’un grand amour» (p. 934). Ce récit cherche à dénoncer le romantisme par divers moyens, mais en même temps, les deux protagonistes ne cessent de renouveler leur passion pour que cette dernière soit éternelle, avec une force qui frise l’intolérable. Je pense aux endroits où Solal est jaloux, violent, méchant après qu’Ariane lui avait avoué qu’elle avait eu un amant avant lui. C’est pourquoi au départ, j’ai mentionné le désir et la répulsion d’aimer.
À la toute fin, Ariane survalorise l’amour et la mort avant de boire le liquide qui l’emportera à tout jamais dans l’au-delà. C’est elle qui offrira à son Aimé le verre contenant les cachets qu’il devra boire lui-aussi pour rejoindre l’absolu. Ainsi, leur amour vrai sera éternel.
Alors, il lui ferma les yeux, et il se leva, et il la prit dans ses bras, lourde et abandonnée, et il alla à travers la chambre, la portant, contre lui la serrant et de tout son amour la berçant, berçant et contemplant, muette et calme, l’amoureuse qui avait tant donné ses lèvres, tant laissé de fervents billets au petit matin, berçant et contemplant, souveraine et blanche, la naïve des rendez-vous à l’étoile polaire. (p. 1110)
Je pourrais encore poursuivre longtemps pour vous présenter de magnifiques citations tirées de ce roman que j’ai adoré. Je vous conseille de plonger dans ce dernier et de vous laisser aller dans cette histoire unique et de vivre avec Solal et Ariane ce voyage au pays de l’Amour. Il va falloir que je change mon À propos, car ce roman doit faire partie des livres que j’apporterais sur une île déserte. Il est à noter également que l’auteur emploie l’ironie pour peindre la famille Deume et la bourgeoisie. J’ai trouvé certains passages très drôles. Deume me faisait penser à un personnage tributaire de l’univers de Jane Austen.
Je tiens aussi à remercier Topobiblioteca qui a si gentiment accepté de faire cette lecture en commun. Nous nous sommes accompagnées au fil des chapitres. Je dois dire qu’elle m’a sans aucun doute donné le courage de le débuter. C’est une belle brique que nous venons de lire! Je recommencerais demain, si c’était à refaire.
J’espère que vous avez apprécié mon billet qui aurait pu être beaucoup plus long.
Avez-vous lu Belle du Seigneur? Qu’avez-vous pensé de ce récit?
Bien à vous,
Madame lit
Références :
BARTHES, Roland, Fragments d’un discours amoureux, Paris, Éditions du Seuil, collection « Tel Quel « , 1977, 280 p.
COHEN, Albert, Belle du Seigneur, Saint-Amand, Gallimard, collection Folio, 2007 [1968], 1109 p.
J’attendais ce billet avec impatience et je ne suis pas déçu… Quel billet, bravo, tout est dit ! J’espère un jour écrire une critique aussi bien et complète. J’ai lu le livre il y a longtemps maintenant alors je ne vais pas pouvoir en dire grand-chose à part que j’ai aimé… Il me reste les souvenirs d’une ambiance.
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Merci pour ce beau compliment concernant mon billet. Il fait du bien à mon moral. J’ai terminé ma lecture vendredi très tard… j’ai rédigé ce billet hier… j’étais inspirée par ce magnifique récit. J’ai dû me limiter, car il y a tant à dire…Mille mercis!!! 🙂
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Puis-je demander combien de temps cela t’as (vous ?) pris pour rédiger un tel billet ?
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Tu peux me tutoyer… il me reste encore de longues années à travailler :). Cela m’a pris un bon 6 heures.
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Tu peux aussi me tutoyer… Ah oui 6h, on sent que c’est travaillé. Je pense que cela m’aurait pris beaucoup plus. 🙂
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L’inspiration mon cher… la magie est là. 🙂
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Un très très bel article ! J’aimerais parler de mes livres aussi bien 🙂
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Comme c’est gentil… Je trouve tes articles très intéressants et tu sais, j’ai été inspirée par ce magnifique roman…Merci du fond de mon cœur…
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Merci à toi ! On voit que tu y as passé du temps, tu donnes sincèrement envie de le lire.
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La lecture, c’est ma passion et lire un chef d’œuvre me rend tellement heureuse que j’ai envie de le crier à l’univers 😀.Merci de me lire chère copinaute!
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Article passionnant. Merci beaucoup !
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Merci de prendre le temps de m’écrire un message! Je l’apprécie. Au plaisir!!!
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Quel beau billet ! Le mien arrive samedi je pense. Il est vrai qu’il est difficile de parler de ce livre, mais tu t’en sors très bien !
J’ai également été très contente de faire cette lecture avec toi =)
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Merci beaucoup chère copinaute! J’ai hâte de lire ton billet alors!
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C’est le livre préféré de ma meilleure amie donc elle m’a grandement incitée à le lire mais je me suis ennuyée à mourir et je crois que c’est à peu près le seul livre de ma vie que je n’ai pas fini
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Je suis bien désolée de l’apprendre… Merci pour votre commentaire! Nous aimons cependant toutes les deux Jane Austen. Alors, nous avons d’autres points littéraires en commun. Au plaisir de vous lire!
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Vous transcrivez parfaitement l’effervescence que ce livre peut procurer à sa lecture, l’un des plus grands romans sur la passion, sur la dualité de la chair et de l’esprit.
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Je vous remercie pour votre commentaire…il me réchauffe le cœur!
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Je ne demande jamais, moi, je dis TU tout de suite « tu » parce que je suis enfant de Prévert, ou jamais parce que pas enfant de de pute (les vraies qui professent mises à part, je les respecte profondément) Ceci étant réglé, passons au vif du sujet.
Remarquable analyse qui n’a pas le ton cadavérique d’une découpe de triperie, puisqu’il autopsie avec chaleur. Un bonheur de s’être croisé au coin de Théberge, qui ne m’a pas laissé sans abri…
Je garde cette phrase du début comme « l’odeur qui comme à la peau de l’amour »
… » il m’apparaît comme étant le roman de l’Amour, même s’il est empreint de paradoxes, de dualités (désir-répulsion ou encore passion-ennui).
Car ce sont véritablement les états par lesquels l’amour passe, en ordre ou en désordre.
Merci Madame lit, je te souhaite une agréable fin de journée.
Alain
Niala-Loisobleu 11/12/15
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Quel beau commentaire! Je suis très touchée… Un bonheur également partagé sous un parapluie! Au plaisir de nous croiser dans nos univers…
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Me parait faire de doute !
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Aucun bien entendu…
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