Chère lectrice, Cher lecteur,
L’année passée, j’ai partagé deux poèmes de neige (pour les relire, cliquez sur Poèmes de neige). Textualités avait gentiment cité dans les commentaires ce joli poème de Victor Hugo sur l’hiver. Alors, puisqu’au Canada nous sommes plongés dans cette saison jusqu’au cou avec toute cette neige, voici ce ravissant poème de l’illustre écrivain français en guise de citation du dimanche.
En hiver la terre pleure;
Le soleil froid, pâle et doux,
Vient tard, et part de bonne heure,
Ennuyé du rendez-vous.Leurs idylles sont moroses.
-Soleil! aimons! –Essayons.
O terre, où donc sont tes roses?
Astre, où donc sont tes rayons?Il prend un prétexte, grêle,
Vent, nuage noir ou blanc,
Et dit : -C’est la nuit, ma belle!-
Et la fait en s’en allant;Comme un amant qui retire
Chaque jour son cœur du nœud,
Et, ne sachant plus que dire,
S’en va le plus tôt qu’il peut.
Bien à vous,
Madame lit
Même le frileux que je suis aime beaucoup…
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🙂
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Ces jours-ci, le plus beau poème est sous mes yeux, là dehors, dans la forêt derrière, et vers la montagne devant. Certains matins,le soleil jaune qui se lève derrière les arbres. Certains jours, les flocons gros et moelleux qui rendent la visibilité nulle sur les routes, mais qui recouvrent monts et vallées comme une duveteuse couette.
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Vous avez bien raison… La nature est grandiose en ce moment… Il faut savoir l’apprécier, l’observer, la sentir… Comme le dirait Charlebois : « Pour me marier avec l’hiver »…
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L’écho parfait à des dernières chroniques poétiques.
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🙂
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Très beaux et délicats comme ces paysages qui me manquent tant !
Allez je n’y résiste pas et j’en partage un.
La neige à travers la brume
La neige à travers la brume
Tombe et tapisse sans bruit
Le chemin creux qui conduit
À l’église où l’on allume
Pour la messe de minuit.
Londres sombre flambe et fume :
Ô la chère qui s’y cuit
Et la boisson qui s’ensuit !
C’est Christmas et sa coutume
De minuit jusqu’à minuit.
Sur la plume et le bitume,
Paris bruit et jouit.
Ripaille et Plaisant Déduit
Sur le bitume et la plume
S’exaspèrent dès minuit.
Le malade en l’amertume
De l’hospice où le poursuit
Un espoir toujours détruit
S’épouvante et se consume
Dans le noir d’un long minuit…
La cloche au son clair d’enclume
Dans la tour fine qui luit,
Loin du péché qui nous nuit,
Nous appelle en grand costume
A la messe de minuit.
Paul Verlaine
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Magnifique! Merci beaucoup pour ce beau poème aux couleurs hivernales…
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Merci pour ces mots qui célèbrent joliment l’hiver !
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Merci Celina pour tes bons mots! 🙂
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