Chère lectrice, Cher lecteur,
En cette Journée internationale des femmes, j’ai décidé de vous parler d’une grande écrivaine canadienne de la littérature de jeunesse : Lucy Maud Montgomery. Cette dernière est née à Clifton à l’Île-du-Prince-Édouard en 1874 (endroit où se déroule la célèbre série Anne) et elle est décédée à Toronto en 1942.
Lucy Maud Montgomery est surtout connue pour sa série Anne.
D’ailleurs, je possède tous les tomes et je les ai tous lus! Voici les titres :
- Anne et la maison aux pignons verts
- Anne d’Avonlea
- Anne quitte son île
- Anne dans sa maison de rêve
- La Vallée Arc-en-ciel
- Rilla d’Ingleside
- Anne au Domaine des Peupliers
- Anne d’Ingleside
Je peux même avouer que j’ai grandi avec Anne comme certains avec Tom Sawyer et d’autres avec Fifi Brindacier.
Mais que raconte cette série ?
Anne, une orpheline qui a plutôt été malmenée par la vie, est adoptée par Marilla et Matthew Cuthbert, une sœur et un frère possédant une ferme. Ils sont âgés et ils ont besoin d’aide avec l’entretien de la ferme. Toutefois, au départ, ils souhaitaient accueillir sous leur toit un garçon. Ainsi, Anne Shirley s’établit aux Pignons verts à Avonlea à l’Île-du-Prince-Édouard par erreur. Anne est une fillette à l’imagination poétique débordante, elle s’avère douée pour la communication et elle se retrouve toujours dans des situations loufoques. Elle rêve de devenir écrivaine. À l’école, elle se lie d’amitié avec Diana Barry et elle ne laisse pas indifférente Gilbert Blythe. Grâce à Anne, Marilla et Matthew apprennent un petit peu plus à apprécier la vie…
C’est l’histoire de cette orpheline attachante, drôle, sensible, rancunière que le lecteur apprend à connaître au fil des tomes. Elle est tantôt une enfant, une enseignante, une écrivaine, une épouse, une mère.
Pourquoi ai-je aimé cette série ?
Je me suis identifiée à Anne assez facilement et j’ai adoré suivre son histoire. En fait, la petite rouquine grâce à sa fraîcheur, à sa joie de vivre et à sa candeur, a réussi à se tailler une place dans le cœur des habitants d’Avonlea et dans le mien. Qui n’a pas rêvé d’avoir une Anne Shirley comme amie ou comme sœur ? Qui n’a pas souhaité gambader avec elle dans les champs, boire en sa compagnie du vin de groseilles maison de Marilla au lieu d’un thé, tirer ses nattes pour la taquiner, errer avec elle sur les splendides dunes de l’Île ?
Pour vous donner un aperçu de sa façon de raisonner, voici comment elle présente ses bêtises à Marilla :
-Marilla, n’est-il pas merveilleux de penser que demain commence une journée dépourvue de bêtises?
-Je te fais confiance pour remédier à cela, dit Marilla, tu n’as pas ta pareille pour commettre des bêtises, Anne.
-Oui, je ne le sais que trop bien », admit Anne, tristement. Mais Marilla, n’as-tu pas remarqué quelque chose d’encourageant ? Je ne fais jamais la même bêtise deux fois.
-Je me demande où est l’avantage, puisque tu en inventes toujours de nouvelles.
-Mais, oh, Marilla, ne comprends-tu pas? Il doit bien y avoir une limite au nombre de bêtises qu’une personne peut inventer, et, quand j’aurai atteint cette limite, ce sera terminé. Tu ne peux savoir à quel point cela me réconforte.
De plus, l’auteure exploite dans cette série les relations entre les voisins, les enfants et leurs parents, les gens de la ville versus ceux de la campagne… L’entraide, les visites, les commérages font partie intégrante de cet univers. Et il y a l’Île-du-Prince-Édouard apparaissant comme un personnage… Elle veille sur ses habitants, elle anime leur âme, elle illumine de par sa beauté leur journée… L’île semble idyllique, une sorte de paradis perdu…
En contre-bas, il y avait une mare, si longue et si pleine de méandres qu’elle ressemblait à une rivière. Un pont la franchissait en son milieu, et, de là jusqu’à son extrémité la plus éloignée, où une ceinture de dunes de sable ambré venait la couper du golfe, d’un bleu profond, l’eau miroitait d’une féérie de couleurs aux nuances les plus subtiles. Elles oscillaient entre le jaune crocus, le rose, le vert opalescent et une myriade de teintes plus délicates, auxquelles on n’a jamais trouvé de nom.
Et bien sûr, la magnifique série dans les années 80 avec Megan Follows dans le rôle d’Anne Shirley a su ravir mon cœur. Cette dernière a été réalisée par Kevin Sullivan. Après l’avoir visionnée, j’ai eu envie de découvrir les personnages de Lucy Maud Montgomery.
Voici le lien du site de la série ou du film… Des belles images de la production des années 80 s’y retrouvent… http://anneofgreengables.com/
Mais encore, une de mes étudiantes m’a appris que la CBC allait diffuser une nouvelle version de la série à partir du 18 mars 2017. Pour consulter le blogue de cette dernière, vous n’avez qu’à cliquer sur Anne.
De plus, Anne et la maison aux pignons verts fait partie des livres obligatoires pour des cours et s’avère très populaire au Japon!
Voici l’information que nous pouvons retrouver sur le site de Radio-Canada :
Qui ne connaît pas Anne Shirley, la jeune fille fantasque et romantique aux cheveux couleur carotte? Avec Anne… La Maison aux pignons verts, entre autres, Lucy Maud Montgomery a fait découvrir l’Île-du-Prince-Édouard non seulement aux Canadiens mais au monde entier. Lecture obligatoire dans de nombreuses écoles, phénomène littéraire au Japon où il a rang de culte, ce roman décrit la vie rurale canadienne de l’Île-du-Prince-Édouard au tournant du 19e siècle.
Donc, si vous avez une fille et vous croyez qu’Anne Shirley pourrait l’intéresser ou encore si vous avez envie de découvrir une histoire drôle, émouvante, il ne faut surtout pas hésiter à aller à la rencontre de cette adorable rouquine. Il importe de suivre son parcours et de découvrir avec elle l’amour…
L’amour ne surgissait peut-être pas dans la vie des gens avec pompe et vacarme, tel un joyeux chevalier galopant sur son cheval ; c’était peut-être sous les traits d’un vieil ami qu’il arrivait par des chemins tranquilles ; il se révélait peut-être d’une façon pouvant paraître prosaïque, jusqu’à ce qu’une illumination soudaine en trahisse le rythme et la musique ; peut-être… peut-être… l’amour se développait-il naturellement à partir d’une belle amitié, comme une rose au cœur doré glissant de son cocon vert.
Je garderai toujours un précieux souvenir de cette lecture… Les bouquins de Lucy Maud Montgomery méritent certainement d’être lus ici et ailleurs…
Avez-vous déjà lu un tome de la série de Lucy Maud Montgomery ? Avez-vous eu la chance de visionner la série des années 80 ?
Bien à vous,
Madame lit
Radio-Canada. (2008). Dans la maison d’Anne… aux pignons verts. Récupéré de http://archives.radio-canada.ca/arts_culture/litterature/dossiers/1463/
Je ne connaissais pas… Belle découverte merci.
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Un livre canadien vendu à plusieurs millions de copies… Au plaisir!
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Moi, les histoires d’orphelin-e-s, ça m’a toujours intéressée.
Je n’ai pourtant pas été adoptée.
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J’adore aussi! Merci! 🙂
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Grâce à toi j’ai eu le plaisir de découvrir cette écrivaine que je ne connaissais pas du tout
Merci du partage
Bisous
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Je suis contente de l’apprendre! 🙂 Merci!
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je t »en prie
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Alors je note pour ma fille (et pour moi aussi, cette héroïne m’a l’air très sympathique ! )
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Je vous envie! J’aurais tellement aimé lire cette série avec ma fille… La vie ne m’a pas permis de vivre cela, alors je te souhaite du plus profond de mon coeur une excellente lecture avec l’adorable orpheline canadienne! Elle va se tailler une place dans votre coeur!
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Merci beaucoup
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Je n’ai jamais lu LCM. Mais j’ai eu l’occasion, il y a de cela presque une décennie, de contempler des pages de ces manuscrits. Bibliothèque et archives nationales du Canada avait présenté une exposition sur le centième anniversaire de la publication de son premier livre.
J’ai appris qu’elle a rédigé toute son œuvre, à la main, avec une plume métallique ( sans réservoirs ), ces plumes qu’on trempait dans un flacon d’encre. On pouvait voir, sur ces manuscrits, là où elle devait relever sa main pour aller retremper sa plume dans l’encrier, la nourrir pour ainsi dire. Une écriture régulière, posée, qui ruisselait sur les pages…
J’ai aussi assisté à une conférence : devant un auditoire d’enfants, une des petites filles de LCM a raconté ce qu’on lui avait dit sur comment elle travaillait… qu’elle s’enfermait dans une chambre et qu’elle interdisait à sa famille de la déranger. Je tentais d’imaginer ce que cela pouvait bien représenter pour de jeunes enfants qui n’ont probablement jamais vu un stylo-plume, ce que représentait la rédaction d’un livre un siècle plus tôt. Et je me sentais vieillir, devenir un fossile vivant…
Ma fille a suivi, rivée devant la télé, les séries sur Anne. Il ne fallait pas la déranger pendant les émissions.
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Cette brève présentation de cette écrivaine a ravivé chez vous de beaux souvenirs… En effet, le travail des écrivains à cette époque était bien différent. J’aurais bien aimé voir son manuscrit. Je devrais faire des recherches pour savoir où il se trouve.
Votre fille et moi avions certainement le même regard devant la série présentée à la télé!
Merci beaucoup pour votre commentaire! Au plaisir!
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Je ne connais pas. Crois-tu que la série soit passée en France ? Pas sûr! C’est le genre de livre qui me plaisait enfant!
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Je ne sais pas si la série a été diffusée en France… il faudrait vérifier. C’est vraiment une magnifique histoire! L’écrivaine avait un talent fou! Merci Cat!
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Et oui, j’ai déjà lu un tome de la série de cette écrivaine. À l’école on devrait lire « Anne…la maison au pignon vert ». À l’époque, j’avais les cheveux beaucoup plus roux. Aujourd’hui, mes cheveux, l’hiver on un simple petit reflet de roux. Par contre l’été avec le soleil la couleur ressorte plus, mais rien à comparer de mon enfance dans les années 80. Quand on a lu ce livre en classe, mes camarades de classes ont commencé à m’appeler carotte. Ce que je détestais énormément dans le temps. Aujourd’hui, je crois que cela me dérangerai pas une miette. Je crois bien que ce sera un honneur de me faire nommer ainsi.
C’est certain que dans les années 80 j’ai suivi la série. Souvent, je m’imaginais que j’étais à la place d’Anne. J’avais presque le même profil, une petite fille aux cheveux roux, un peu « tomboy » et qui n’avait pas peur à grand-chose. Pardon, je dirais plus que si un défi m’était lancé, tout comme Anne, je devais l’accomplir. Par exemple lorsqu’elle avait monté sur le toit d’une maison pour y faire la funambule.
Donc quand j’ai su qu’en mars 2017, une nouvelle série TV arriverait en onde sur Anne, je me suis revue petite fille. J’ai tellement hâte de pouvoir suivre à nouveau cette histoire. J’ai l’impression que je revivrais de magnifiques beaux souvenirs. Merci d’avoir partagé une merveilleuse écrivaine canadienne.
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Merci beaucoup pour ce beau commentaire que j’apprécie. Anne est une héroïne magnifique et je souhaite à toutes les petites filles d’aller à la rencontre de son imagination, de son caractère et de son amour de la vie! Nous serons deux alors à suivre la nouvelle série! Au plaisir!
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Je suis absolument gaga de L.M.M. J’ai lu les Anne et je suis à l’avant-dernier volume de son journal intime. As-tu lu The Blue Castle? Tu dois absolument! C’est mon livre doudou.
ps. je vois aussi que tu lis Anne Hébert, je viens de découvrir sa belle plume.
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Je suis bien heureuse de partager les mêmes intérêts par rapport à deux grandes dames de la littérature! Je n’ai pas lu The Blue Castle. Je note cependant le titre! 🙂 Merci!!! Quel livre d’Anne Hébert es-tu en train de lire?
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