Voir, Entendre, Dire
Un moment en compagnie de Robert Lalonde au Salon du livre de l’Outaouais
Chère lectrice, Cher lecteur,
Je reviens du Salon du livre de l’Outaouais et j’y suis allée pour rencontrer un écrivain : Robert Lalonde. Un homme dont je lis les romans, les essais depuis très longtemps. D’ailleurs, ma première rencontre avec sa plume remonte à mes années universitaires. J’avais lu Le dernier été des indiens. J’ai été depuis ce moment sous le charme de ses mots, de sa poésie, de son immense talent de raconteur. Au Salon du livre, j’ai attendu quelques minutes pour m’asseoir devant lui et pour lui parler de mon rapport à ses écrits, du fait que j’avais rédigé un billet sur mon blogue sur son essai Le Monde sur le flanc de la truite. À côté de lui, un signet avec les livres de sa bibliothèque idéale. On y retrouve :
- Le chant du monde de Jean Giono
- Le pur et l’impur de Colette
- Cent ans de solitude de Gabriel Garcia Márquez
- L’œuvre au noir de Marguerite Yourcenar
- À l’est d’Éden de John Steinbeck
- La détresse et l’enchantement de Gabrielle Roy
- Naissance de Rebecca à l’ère des tourments de Marie-Claire Blais
- L’homme rapaillé de Gaston Miron
- Tendre est la nuit de F. Scott Fitzgerald
Je lui parle alors de Gaston Miron et du fait qu’il m’avait dédicacé L’homme rapaillé du temps de mes études universitaires alors que l’épouse de l’illustre poète québécois était mon professeure. Il me dit c’est rare une telle signature. J’aborde aussi Gabrielle Roy car j’avais vu que La détresse et l’enchantement figurait sur ce signet. Je lui relate que je suis originaire de la région de Charlevoix et que ma mère est née à Petite-Rivière-Saint-François (cette municipalité fait partie de Charlevoix), le lieu où Gabrielle Roy possédait un chalet. Il me répond que c’est à cet endroit qu’il l’a rencontrée… Il me signe mes deux livres (Le Monde sur le flanc de la truite et La liberté des savanes). Je me sens privilégiée, chanceuse d’avoir eu cette discussion avec lui. Je le remercie, je lui souris, et je repars. Voir Robert Lalonde, Entendre sa voix, Dire un petit peu de moi à travers lui… C’est aussi ça, pour moi, la littérature…
J’ai acheté un autre livre de Robert Lalonde. Je ne suis pas allée lui demander une autre dédicace. Ce sera peut-être lors d’une autre rencontre. Je me suis procurée Un jardin entourée de murailles où il met en scène l’un des couples les plus connus de la littérature, Marguerite Yourcenar et Grace Frick, à l’automne 1957 lors d’une tournée de conférences à Montréal.
Comme il est mentionné sur la quatrième de couverture :
À partir de cet épisode tiré de la vie d’un des écrivains les plus étonnants du siècle, Robert Lalonde construit un roman où s’entrecroisent les thèmes majeurs de toute son œuvre : la réconciliation du désir et de la vie, le destin d’êtres d’exception, l’écrivain dans le monde.
J’ai déjà hâte de vous en reparler après ma lecture.
Bien sûr, j’ai acheté d’autres livres… Mais, ce n’est pas l’objet de ce billet…
Voici les dédicaces de M. Robert Lalonde.
Aimez-vous ce genre de rencontre?
Bien à vous,
Madame lit
Pas toujours facile de trouver les mots pour parler à un écrivain qu’on admire.
Je réalise en lisant les deux dédicaces que rapidement un lien s’est établi entre vous deux.
Je présume que tu dois être heureuse et félicitations pour avoir trouvé les bons mots qui lui ont plu et lui avoir fait découvrir les liens qui pouvaient vous réunir par la littérature.
Bravo et quel plaisir de lire ton bilan de cette rencontre.
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Merci! Cela a été plutôt facile de trouver les mots, les idées. J’aurais pu lui parler encore beaucoup plus. Ces salons permettent aux gens d’aller vers des écrivains et d’interagir avec eux. Cela permet des échanges vraiment intéressants. Merci pour votre commentaire! Au plaisir!
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Je n’en ai fait que peu, je suis plutôt de l’autre côté en général à attendre mes lecteurs. Mais je n’ai jamais eu beaucoup de discussions.
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Merci beaucoup pour votre témoignage. Au plaisir!
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Je n’en n’ai jamais eu, mais que j’aimerais…
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Je t’en souhaite! 🙂 C’est vraiment un beau moment…
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Je n’ai pas de réelle gêne (est-ce le bon mot?) à m’adresser à des auteurs qui n’ont personne en avant d’eux, ceux dont on parle peu, ceux que j’ai connus par des blogues, les débutants, les plus jeunes, comme si j’étais leur égal, mais les plus connus, ceux dont les livres sont étudiés en classe, ceux qui ont une file devant eux, ceux qui sont publiés en cinq langues, là je fige comme une ado-sans-assurance devant son idole. Ça ne m’intéresse pas d’aller me planter dans une file et d’entendre les commentaires des uns et des autres. Je déteste toute les files peu importe que ce soit à l’hôpital, au marché d’alimentation ou dans un salon du livre. Je me sens coincée, presque agoraphobe.
Et puis je me dis souvent (est-ce une excuse?) que ce sont leurs livres que j’aime et non l’auteur.e à qui je dirai des banalités. Peut-être n’est-ce que de l’orgueil de ma part: je voudrais me démarquer de la file anonyme, je voudrais qu’ils devinent que je suis des leurs.
Mais vous avez la bonne attitude: être préparée. Un peu comme un prof prépare les élèves à rencontrer un.e auteur.e. Savoir quelles questions on va poser, quelles phrases un peu significatives (pour nous au moins) on va dire.
Et comme j’aime aussi beaucoup les livres de Robert Lalonde, c’est avec plaisir et admiration que j’ai lu votre « compte-rendu » parce que vous m’avez appris quelques petites choses. Comme Le jardin de murailles que je cherche depuis hier. Pas que je lis les œuvres de Marguerite Yourcenar, mais j’aime bien lire sur sa vie. J’ai été jusqu’à Northeast Harbour pour trouver Petite Plaisance. alors je voudrais bien lire ce « Jardin de murailles ».
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Merci beaucoup pour ce témoignage… Je ne sais pas si j’ai la bonne attitude. Pour moi, c’est comme une nécessité d’aller à la rencontre de quelqu’un qui m’inspire à lire, à écrire, à observer la vie autrement. J’aime partager un petit peu avec cet autre. Je suis loin d’une groupie… J’ai juste envie d’un petit moment à moi avec cette personne qui vit dans ma tête par le biais de ses mots, de son âme, de ses dénominations de mon pays… J’ai très hâte de lire aussi son récit sur Yourcenar, de partir de Petite Plaisance pour retrouver cette phrase frappante de QUOI? L’ÉTERNITÉ. Au plaisir d’échanger sur ce livre après notre lecture. Merci!
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Cela devait être un beau moment littéraire…
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En effet…
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Un jardin entourée de murailles me tenterait beaucoup, j’ai hâte que tu nous en reparle =)
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Oui! J’ai hâte aussi! 🙂
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Ce monsieur Lalonde me rappelle que je dois absolument lire Giono. C’est ce que je me répétais déjà en lisant « le monde sur le flanc de la truite »
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Oui. C’est bien lui! Bonne lecture alors de Giono. Merci!
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J’adore le concept des prescriptions littéraires ❤
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On est deux ❤️!
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