Chère lectrice, Cher lecteur,
Pour amorcer le mois sous le signe de la littérature algérienne, j’ai choisi de partager avec vous deux poèmes de Samira Negrouche car j’aimais leur côté intimiste. Ces derniers coulent comme une rivière et bercent l’âme au plus profond de ses entrailles. Samira Negrouche est née à Alger le 13 septembre 1980. Elle est médecin de formation, mais elle a délaissé la profession pour se vouer à l’écriture. Elle est surtout connue pour sa poésie, mais ses traductions de la poésie arabe et anglaise vers le français lui ont permis d’acquérir une belle notoriété. Elle écrit aussi de la prose.
Illusion
mon regard s’abandonne
sous l’eau cristalline
de l’oued en crue
flottaison
mes sens en arythmie
au corps qui se
promène
sur le cours incertainM’en aller
comme feuille d’automne
et m’oublier au travers
des branches en furie
des eaux ravagées
de la soif inépuisable
des tuiles tombantes
de la maison dégarnie
m’en venir
au petit matin
effleurer ton rivage.(L’heure injuste, page 86)
Je traîne
ton rejet
comme une plaie
…………………..insondableJe ferai
à te toucher
exploser tous les
…………………..amantsIl est des
corps
trop désireux
de baisersIl est des
baisers
à destruction
…………………..massive.(Epidermique attitude, page 59)
Comment trouvez-vous ce premier billet soulignant le mois algérien pour le défi Madame lit des livres du monde?
Bien à vous,
Madame lit
Ces deux poèmes sont magnifiques.
J’aurais une préférence pour le second et heureusement que ce n’est qu’une attitude épidermique.
Belle découverte!
J’aimeAimé par 1 personne
Merci! Je partage ton opinion. Ces poèmes sont magnifiques. Cette poétesse a un immense talent. Au plaisir!
J’aimeJ’aime
C’est original de mêler des termes médicaux à sa poésie. Toujours de jolis petits encarts !
J’aimeAimé par 1 personne
Oui! Sa formation semble indissociable de son art. Merci!
J’aimeJ’aime