Chère lectrice, Cher lecteur,
Le 15 août, au Canada, nous soulignons la fête nationale de l’Acadie. Pour ce faire, j’ai décidé de présenter un incontournable de la littérature acadienne.
Pélagie-la-Charrette d’Antonine Maillet
Ce roman est le septième de l’écrivaine et il lui a permis, entre autres, de remporter le prestigieux prix Goncourt. Il est paru pour la première fois en 1979 et il a été publié aux Éditions Grasset. Ce livre apparaît comme un précieux témoignage de la tradition orale.
Sur le site des Libraires, Pélagie-la-Charrette est décrit en ces termes :
Chassée par les Anglais en 1755, une veuve, devenue esclave en Géorgie, décide de
revenir en Acadie avec ses enfants. Rejointe par d’autres exilés, son odyssée de toutes les amours, de tous les dangers, durera dix ans. De Charleston à Baltimore, en passant par les marais de Salem, Pélagie et son peuple croiseront les Iroquois, connaîtront la guerre d’Indépendance américaine, souffriront la haine des protestants de Boston et un hiver rigoureux avant de regagner leur Terre promise. On ne sait ce qu’il faut admirer le plus de cette épopée : la langue d’Antonine Maillet, ce français violent, coloré, magnifié d’Acadie, ou l’héroïsme d’une femme incarnant le courage de nos lointains cousins. Une certitude cependant : par son humour, sa ferveur, Pélagie-la-Charrette est un chef d’œuvre.
Pour rendre hommage à ce récit pour la fête nationale de l’Acadie, je partage avec vous les premières lignes du prologue de ce grand roman acadien.
Au dire du vieux Louis à Bélonie lui-même, ce rejeton des Bélonie né comme moi de la charrette, seuls ont survécu au massacre des saints innocents, les innocents qui ont su se taire. N’éveille pas l’ours qui dort, qu’il dit, surtout pas l’ours qui dort sur le marchepied de ton logis. C’est pourquoi l’Acadie qui s’arrachait à l’exil, à la fin du XVIIIe siècle, est sortie de ses langues tout bas, sans vagir ni hurler, sans même se taper dans les mains. Elle est rentrée au pays par la porte arrière et sur la pointe des pieds. Quand le monde s’en est aperçu, il était trop tard, elle avait déjà des ressorts aux jambes et le vent dans le nez.
J’ai aussi trouvé cette vidéo sur YouTube. Antonine Maillet raconte Pélagie-la-Charrette.
Cet article contient des liens d’affiliation grâce à un partenariat avec la coopérative des Librairies indépendantes du Québec. Vous pouvez commander Pélagie-la-Charrette directement par le biais du site Web des Libraires grâce à un lien sécurisé!
Avez-vous déjà lu ce roman acadien?
Bien à vous,
Madame lit
Maillet, Antonine, Pélagie-la-Charrette, Montréal, Leméac, 1979, 351 p.
Un livre qui m’avait paru difficile lors de la lecture
J’en garde un bon souvenir …d’un monde très rude …
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Je te comprends… Merci! 🙂
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