Chère lectrice, Cher lecteur,
Pour ma première lecture italienne, j’ai opté pour Trois fois dès l’aube d’Alessandro Baricco. J’avais beaucoup apprécié Soie du même auteur. Que raconte ce bouquin? Tout d’abord, il importe de savoir que le livre est composé de nouvelles (Une, Deux, Trois). Ces dernières mettent en scène un homme et une femme se retrouvant à des périodes différentes. D’abord, un homme et une femme discutent dans une chambre d’hôtel jusqu’à ce que le destin du mec bascule. Puis, il y a ce concierge dans un hôtel sauvant une jeune fille-mère d’un amant violent. Finalement, Malcom, un garçon en bas âge, voit ses parents brûler à l’intérieur de leur maison car ils sont incapables de faire la paix. Une policière désabusée l’amène dans sa voiture pour le conduire chez un ancien amoureux.
Tour à tour les pages défilent, l’histoire semble décousue mais c’est tout le contraire. Le lecteur se retrouve plongé en plein leurre littéraire. L’enfant apparaît comme étant ce vieux concierge, tandis que la policière devient celle avec qui l’homme de la première nouvelle discute et elle le fait arrêter. Aussi, la jeune femme-mère violentée par son petit ami semble être la policière conduisant le jeune garçon. Le livre s’avère à l’image du jeu des poupées russes.
Mais encore, le lecteur est entraîné dans un tourbillon qui l’amène inévitablement dans ce qui relie les protagonistes : l’aube. Chacune des nouvelles débute en pleine nuit pour finir à l’aube. Ainsi, les protagonistes traversent une période sombre pour renaître avec les premières lueurs du jour. Ces courtes nouvelles sont de petits bijoux explorant la destinée et les rencontres dans un moment défini dans l’infini.
Les descriptions de l’aube sont magnifiques comme en témoigne l’extrait suivant :
Et en effet à l’horizon était apparue une lumière cristalline qui rallumait les choses et relançait la course du temps. C’était sans doute le reflet de la mer, au loin, mais il y avait quelque chose de métallique dans l’air que toutes les aubes n’ont pas, alors la femme pensa que cela l’aiderait à rester lucide, et calme. (p. 114)
Il faut se rendre à la toute fin pour avoir accès à cette citation :
Elle pensait à la mystérieuse permanence de l’amour dans le tourbillon incessant de la vie.
Lire Baricco, c’est avoir accès à des descriptions poétiques, à des personnages mystérieux, à des histoires envoûtantes, à des dialogues bien élaborés. Trois fois dès l’aube n’y fait pas exception. Ce court livre nous entraîne dans le tourbillon de la vie et dans celui du temps jusqu’à ce que l’aube apparaisse tout au bout du chemin.
Aimez-vous cet auteur italien?
Bien à vous,
Madame lit
BARICCO, Alessandro, Trois fois dès l’aube, traduit de l’italien par Lise Caillat, Paris, Gallimard, 2015, 120 p.
ISBN 978-2-07-014237-8
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Je ne connaissais pas…
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D’accord… ni l’écrivain?
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Pas même l’écrivain…
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Je suis contente alors d’avoir présenté ce billet. Merci!
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J’ai très envie de le lire merci 😊
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Heureuse de l’apprendre! 🙂
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Je n’ai lu que « Soie » et « Novecento », j’ai apprécié les deux. Celui-ci m’intrigue de par sa construction.
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Oui, la construction est vraiment ce qui retient l’attention dans ce livre.
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J’ai toujours eu envie de découvrir l’auteur !
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Tu devrais aimer! 🙂
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Tout ce que j’ai lu de cet auteur (Soie, Mr Gwyn, Trois fois l’aube et même Les Barbares), j’ai vraiment beaucoup aimé. Il n’y a qu’Ocean mer avec lequel j’ai eu de la difficulté. Peut-être le « timing » qui n’était pas bon.
La jeune épousée me tente un peu, non pour le sujet mais seulement cette phrase: « Il nous livre aussi, l’air de rien, une formidable réflexion sur le métier d’écrire. »
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Je comprends… en lisant une telle phrase, j’aurais aussi envie de découvrir cette histoire. Merci beaucoup!
Au plaisir!
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J’ai lu Soie il y a des lustres et depuis, je cherche une occasion pour retrouver Baricco. J’avoue que ce livre-ci est très tentant.
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Mon défi m’a permis de retrouver Baricco car tout comme toi, j’avais lu «Soie» il y a bien longtemps. Bonne lecture si tu te laisses tenter. Au plaisir!
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J’avais bien aimé ce livre quand je l’ai lu il y a quelques mois, mais je vais devoir (avec plaisir) le relire car je n’avais pas fait le rapprochement entre l’enfant et le concierge. Ensuite je lirai Mr. Gwyn puisque Baricco y fait un clin d’oeil dans sa préface. A moins que ce ne soit un autre leurre littéraire!
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Oui, il fait un gros clin d’oeil à Mr. Gwyn avec Trois fois dès l’aube! C’est intéressant. Merci beaucoup! Au plaisir!
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Je ne connais pas cet auteur. Mais ta chronique m’a interpellé même si les nouvelles ce n’est pas ce que je préfère.
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Ce n’est pas mon genre littéraire préféré mais ces nouvelles ont un lien, ce qui s’avère plus intéressant. Merci Cat!
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Oui, c’est ce que j’ai cru comprendre. Je l’ai noté. 🤗🤗🤗
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🙂
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