
Chère lectrice, Cher lecteur,
Pour octobre, j’ai lu Le Maître et Marguerite de Mikhaïl Boulgakov. Je n’ai pas réussi à le terminer avant la fin du mois, il est assez volumineux. J’ai lu aussi Contes pour un homme seul d’Yves Thériault en octobre. Je voulais plonger dans Le Maître et Marguerite depuis un bon bout temps. J’avais acheté une édition de poche dans une vente de livres usagers il y a quelques années. Mais que raconte cette histoire ? Il s’avère assez difficile de la résumer.
On peut dire que cette dernière se déroule à Moscou et le diable, portant le nom de Woland, un magicien, accompagné de personnages tous plus cocasses les uns des autres, domine les 3 parties du roman. Il s’est installé dans l’appartement de Berlioz, un rédacteur en chef d’une revue littéraire, mort décapité. Woland lui avait d’ailleurs prédit sa mort.
Il y a aussi l’histoire d’amour entre Marguerite, une femme mariée et le Maître, un écrivain ayant rédigé un manuscrit sur Ponce Pilate.
Il y en a une autre présentant Biezdomny, le poète, enfermé dans un hôpital psychiatrique car il a voulu dénoncer les agissements de Woland, après la mort de son ami Berlioz. Il a rencontré Woland et sa bande, composée du chat Béhémoth, d’un personnage appelé Koroviev et de la sorcière Hella. Durant tout le roman, le destin des personnages s’entremêlent.
J’ai détesté ce livre du début à la fin. Je reconnais le génie de l’écrivain, ce qu’il a tenté de faire par rapport à son époque (dénonciation de la dictature stalinienne), je m’incline devant la puissance de sa plume, j’ai aimé les procédés utilisés comme le fantastique et l’intrigue policière. Mais, je n’ai pas aimé lire ce roman. De la première page à la dernière, j’ai trouvé ma lecture pénible et je n’ai pas sauté une page. C’est rare que je partage à ce point une émotion par rapport à une lecture, mais c’est comme ça.
J’ai lu énormément d’avis positifs sur ce roman. Je suis certaine que beaucoup d’entre vous l’avez aimé. Habituellement, j’adore la littérature russe, j’adore les classiques. Ce dernier n’était vraiment pas pour moi. Je me sens coupable de ne pas l’avoir aimé.
Si je dois parler d’un passage qui a suscité mon intérêt, je peux aborder celui où Marguerite devient une sorcière et elle quitte son mari, Nikolaï Ivanovitch et Natacha, sa servante. Elle s’envole sur un balai.
Marguerite se retourna pour regarder une dernière fois la maison où elle avait si longtemps souffert. À la fenêtre inondée de lumière, elle aperçut, décomposé par la stupéfaction, le visage de Natacha.
-Adieu Natacha! lança Marguerite, et elle redressa son balai.
– Invisible! Invisible! Cria-t-elle encore plus haut.
À travers les branches de l’érable qui, au passage, lui fouettèrent légèrement la figure, elle atteignit la grille, passa au-dessus et s’envola dans la rue suivie par le tourbillon effréné de la valse. (p. 322)
Mais encore, j’ai eu la chance de bénéficier d’un texte annoté pour me permettre de bien le comprendre. Je crois que je l’aurais encore plus détesté si je n’avais pas eu accès à toutes les références en bas de page.
Avez-vous lu ce roman? Qu’en avez-vous pensé? Avez-vous l’intention de le lire?
Bien à vous,
Madame lit ou celle qui a détesté Le Maître et Marguerite
BOULGAKOV, Mikhaïl. Le Maître et Marguerite, Paris, Robert Laffont, coll. Pocket, 2005, 581 p.
ISBN 2-266-13437-X
J’ai lu ce roman et je peux comprendre ton ressenti. J’avoue que je n’y ai peut-être pas compris grand chose mais ce qui est étonnant, c’est que j’ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture.
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De mon côté, aucun plaisir. C’est dommage. Comme j’ai écrit, je respecte l’écrivain er je comprends les procédés stylistiques utilisés dans ce livre dont l’humour. Je suis heureuse d’apprendre qu’il t’a plu. Merci!
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Je comprends bien ce que tu ressens : quand un livre dont j’attendais beaucoup me déçoit, je suis souvent furieuse, principalement après moi-même, et je me sens comme toi coupable de ne pas être parvenue à y adhérer. Ça arrive et ça arrivera encore, ce sont les aléas de nos vies de lectrices/lecteurs. Cependant, ta chronique me donne quand même sacrément envie de lire ce roman qui, comme je te l’ai déjà dit, m’intimide depuis longtemps. Je vais essayer de choisir une édition annoté, comme tu le conseilles. Merci pour ce retour ému et sincère 🙂
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Merci. Je suis contente de l’avoir lu. Comme mentionné, je n’ai pas sauté une page. Je crois que tu l’aimerais car c’est un grand roman avec des procédés textuels de qualité, des références historiques riches. Je n’ai tout simplement pas accroché. C’est vraiment comme tu dis, nos aléas de lectrice et de lecteur.
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De mon coté, j’ai adoré, c’est carrément l’un de mes livres préférés…
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Et je peux te comprendre. Il aurait fallu que je lise avec quelqu’un qui l’a étudié ou encore qui a développé une passion pour ce roman. Mais bon. J’ai trouvé ça pénible, difficile. Je manque peut-être de compétences en tant que lectrice. Je ne sais pas…
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Cela n’a rien à voir avec la compétence, il y a aussi des livres (que d’autres ont adorés) qui me sont totalement obscurs. Parfois on adhère et parfois non.
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Oui…
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Ce livre est pour moi un grand chef d’oeuvre … mais je comprends que la multiplicité des personnages, des lieux, des époques, puisse rendre la lecture difficile. De mon côté, la lecture de L’Idiot de Dostoïevski m’avait aussi été très pénible …
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Merci. On se comprend alors… Un grand roman peut convenir à l’un et pas à l’autre. L’important, il me semble, c’est d’essayer et de garder l’esprit ouvert.
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Tout à fait d’accord 🙂
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Un livre qui m’attend sagement sur l’étagère mais que je peine à débuter ! Ton article lui promet une attente un peu plus longue !!
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Beaucoup ont aimé ce livre… Mais, pas moi. J’espère qu’il te plaira. 🙂Merci!
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