Madame lit Nord-Sud de Léo-Paul Desrosiers

15 réflexions sur “Madame lit Nord-Sud de Léo-Paul Desrosiers”

  1. Je ne connais Desrosiers que de réputation. Jamais étudié. À toutes fins pratiques, jamais lu. Il y a quelques mois, j’ai trouvé un exemplaire d’un de ses romans, Vous qui passez, sur une table d’un vendeur de livres usagers lors d’un bazar en plein air près de chez moi (pour 1$, condition pas pire). Vous avez suscité ma curiosité. J’ai bien l’intention de lire prochainement celui que vous nous avez présenté. Voici pourquoi.

    Depuis presque deux ans, je me suis baigné, immergé, dans Kerouac : lire environ la moitié de son œuvre, qui est immense, complexe, très profonde… Sans compter les biographies, les correspondances, les études (les savantes et les témoignages), un grand nombre d’articles… Visionner des reportages, des films, des vidéos ; écouter sa voix… De plus j’ai étudié cet épisode de notre histoire qu’on a choisi d’oublier, soit l’histoire de l’exode d’un tiers de la population canadienne-française chez notre voisin américain entre 1840 et 1930 : un fléau selon L.-O David, la grande misère selon VLB, un traumatisme (national) selon Pierre Anctil, une saignée démographique grave (Chartier).
    Joyce Johnson a connu intimement Kerouac à l’époque de la parution de On the Road (1957-58). Elle a décrit, dans un roman, Minor Characters (Personnages secondaires), le milieu de la bohème de New York au sein duquel ils évoluaient dans les années 50. Dans sa biographie littéraire de Kerouac (The Voice is All, 2012), où elle examine particulièrement la dimension franco-américaine de son œuvre, de façon très perspicace, Johnson se réfère au dilemme de Maria Chapdeleine, qui doit choisir entre Paradis et Surprenant. Elle note que le personnage principal de On The Road s’appelle Paradise (Kerouac) ; que dans le roman de Hémon, Surprenant tente de convaincre Maria de le suivre aux États, à Lowell. Johnson souligne que Maria Chapdeleine a été traduit et qu’il a été très populaire à l’époque, qu’on l’a probablement lu à Lowell au moment de sa publication une décennie avant la naissance de Kerouac, qu’il se pourrait que Kerouac en aie entendu parlé dans le Petit Canada de Lowell, sans nécessairement l’avoir lu lui-même.

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    1. Quel beau partage d’informations! Je suis ravie de lire votre commentaire et vos découvertes sur l’univers de Kerouac, d’Hémon, de Guèvremont. J’ose espérer lire le fruit de votre réflexion sur Kerouac et son lien ou pas avec la littérature québécoise. Ce type de réflexion m’interpelle beaucoup. Merci et bonne lecture de «Nord et Sud». Au plaisir!

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      1. Il faudra du temps avant que je me soumette à la discipline de rédiger mes réflexions sur Kerouac. Peut-être un jour. En attendant, à compter de mercredi prochain le 26, je présenterai une série de trois « cours/conférences » de trois heures chacun, sur Kerouac le Franco-Américain aux membres de l’Éducation troisième âge du Collège Maisonneuve.

        Comme beaucoup d’autres aspects de notre identité commune, le lien entre Kerouac et la littérature québécoise est méconnue : voici une liste partielle de ceux qui ont ouvertement reconnu l’influence que Kerouac a exercée sur eux : VLB (bien entendu), Claude Péloquin, Denis Vanier, Lucien Francoeur, Josée Yvon, Raoul Duguay, Jacques Poulin, Dany Laferrière, Louis Hamelin, Michel Vézina…

        De plus, une grande partie de notre héritage se trouve, encore aujourd’hui (pour combien de temps) dans des archives de certaines institutions en Nouvelle-Angleterre, à Woonsocket, Manchester, et d’autres probablement, que je ne connais pas.

        Tout a commencé au moment de l’entrevue de Kerouac par Fernand Séguin à Radio Canada en 1967 (disponible sur youtube). Lire la dossier spécial du Devoir, préparée par Robert-Guy Scully, le 28 octobre 1972 (disponible via BANQ : http://collections.banq.qc.ca/retrieve/6576293#page=28). Ginsberg et d’autres membres de la Beat Generation étaient présents lors de la Rencontre internationale de la contre-culture à Montréal en 1975. Idem, à la >Rencontre internationale Jack Kerouac tenue à Québec en octobre 1987, à laquelle j’étais présent.

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