
Chère lectrice, Cher lecteur,
En septembre, pour le défi 2020 de Madame lit, il faut plonger dans l’univers d’un roman d’une autrice ou d’un auteur ayant remporté le prix Senghor.
Tout d’abord, qu’est-ce que le prix Senghor?
Selon Wikipédia :
«Le prix Senghor du premier roman francophone et francophile plus couramment appelé prix Senghor, est un prix littéraire international qui a été créé en 2006 par des passionné(e)s de littératures francophones et francophiles, sous l’impulsion de Dominique Loubao (Ingénieure Inter-Culturelle).
L’objectif du prix est de distinguer et promouvoir de « jeunes » écrivains d’expression française qui ont réussi à créer, en utilisant la langue qu’ils ont en partage, « des œuvres de beauté » et de qualité, chargées d’humanité, expressives d’un langage neuf et d’harmonies originales. Le « prix Senghor du premier roman francophone et francophile » souhaite encourager au niveau international, l’utilisation de la langue française comme outil d’expression écrite, et rendre hommage parallèlement au « poète-président » sénégalais, messager, amoureux de cette belle langue, agrégé de grammaire française (1935) et membre de l’Académie française (1983-2001). Léopold Sédar Senghor a en effet toujours soutenu la création artistique et pensé que les Arts et les Lettres avaient vocation particulière à exprimer l’humaine condition. C’est de cet humanisme, soucieux du respect des différences mais pétri d’universalité et de convergence dans la fraternité, que se réclame ce prix. Le dialogue entre les cultures, au travers du partage volontaire d’une langue commune, telles sont les valeurs que souhaite véhiculer le prix Senghor du 1er roman francophone et francophile.»
Alors, pour septembre, continuons le défi avec une autrice ou un auteur ayant remporté ce prestigieux prix littéraire.
Sans plus tarder, voici les titres. J’ai cité l’extrait du site des Libraires. En cliquant sur le lien du livre, vous serez redirigé sur le site. Vous pouvez, si vous le désirez, commander le bouquin.

2006 – Voleurs de sucre d’Éric Dupont
«Ode guerrière et gourmande dédiée au sucre et chantée par un enfant accro au glucose mais aussi brillant stratège politique, Voleurs de sucre montre qu’il n’existe pas de petit combat. Le jeune narrateur de ce roman épique se réclame des plus grandes guerres et se proclame ennemi du président Nixon en s’engageant dans une lutte acharnée pour se procurer la divine substance que d’autres tentent de lui enlever. Le clan familial de ce petit Gaspésien lucide au verbe leste et imagé devient le microcosme d’un monde où la liberté individuelle se heurte aux forces de l’ordre social.»

2007 – Le coeur des enfants léopards de Wilfried N’Sondé
«Un jeune homme retrouve ses esprits au fond d’une cellule, en garde à vue. Que s’est-il passé ? Mireille, son grand amour, l’a quitté brusquement, il a beaucoup bu… Comment se rappeler ? Un policier le bouscule, l’interroge, mais les vraies questions viennent d’ailleurs : dans le brouillard de ses pensées, c’est la voix des ancêtres qui résonne soudain, comme un chant intérieur venu d’Afrique, invoquant les valeurs du partage, de l’honneur, de l’héritage et de l’espoir. Mais l’Afrique est loin pour le narrateur qui vit en région parisienne, dans le quartier métissé où, dès l’enfance, il a connu Mireille et les amis avec lesquels il a grandi, au milieu desquels il a changé.Avec une implacable justesse de ton, d’une langue poétique, rythmée et sensuelle, Wilfried N’Sondé explore la douleur et l’amour, l’appartenance et la violence, le désir et l’effroi dans un premier roman aussi émouvant que percutant.»

2009 – Les Carnets de Douglas de Christine Eddie
«Le même jour, deux adolescents parviennent à fuir un destin qui les aurait emmurés. Ils se trouvent, deux ans plus tard, à Rivière-aux-Oies, un village beaucoup trop discret pour figurer sur une carte. Au coeur de la nature généreuse et sauvage, ils s’aiment, à l’abri des rugissements du vingtième siècle. Jusqu’à ce que la vie, comme d’habitude, fasse des siennes.»

2010 – Nos silences de Whahiba Khiari
«Algérie, années quatre-vingt-dix. Elles ont été des milliers à être enlevées, violées, parfois assassinées, celles que l’on nomme les « filles de la décennie noire ». Ces jeunes femmes, souvent des fillettes, à qui le gouvernement algérien a demandé le silence à travers sa politique de « réconciliation nationale », ont ravalé leur honte. Tandis que résonne le cri de l’une d’elles, subissant l’horreur, la narratrice raconte sa culpabilité d’avoir choisi l’exil et trouvé le bonheur. Deux voix de femmes en écho qui prennent la parole haut et fort, en mémoire de toutes les autres…»

2011 – L’embrasure de Dona Loup
«La forêt est grande, profonde, vibrante, vivante et vivifiante. Elle est quelque chose comme une femme qui voudrait l’homme sans lui dire. Quelque chose qui dit oui sous la robe mais qui s’est perdu dans la bouche, qui devient tendre dans l’humus et vous jette des ronces au visage. La forêt est comme ça, ici. Le sauvage sait y faire. L’attirance qu’elle éprouve à se faire explorer, elle la garde au-dedans, de la sève en puissance qui coule sous la terre, qui monte comme une odeur et vous emballe sur-le-champ. Même le ciel, au-dessus, ne reste pas indifférent.À vingt-cinq ans, il mène une vie simple : des collègues d’usine avec qui faire la fête le samedi soir, des aventures amoureuses sans lendemain et surtout une passion : la chasse et l’amour de la nature. Son existence paisible bascule le jour où il trouve sous les arbres un homme mort avec à ses côtés un carnet aux écrits sibyllins. Obsédé par cette découverte, le jeune homme part sur les routes à la recherche du passé de celui qui a choisi de venir mourir dans sa forêt…Roman d’initiation moderne, L’embrasure est nourri par une écriture sensible pleine d’émotion.»

2013 : Salone de Laurent LD Bonnet
«Un camion brinquebalant fonce en direction de Freetown. La poussière retombe lentement sur la piste. Dans la cabine, saturée de crasse et de moiteur, Jamil échafaude des plans d’avenir. Sous le siège, les diamants dérobés permettent tous les rêves de pouvoir.Autre année, autre décor. Du sable, une plage, un bar face à l’océan. Nelson le propriétaire et Gladys l’écrivaine sont en pleine conversation. Scène tranquille ? Ne nous y trompons pas. Les deux amis aux destins chahutés observent sans naïveté la valse des militaires et des puissants, comme des pantins qui se chassent les uns les autres.Poussière dans le sablier, qui coule, qui s’écoule. Plus loin dans le temps à moins que ce ne soit plus tôt : Shaun est en fuite et ne doit pas se retourner. Difficile d’oublier pour ce médecin d’une ONG la tourmente qui a englouti la femme aimée dans le chaos des kalachnikovs et de machettes brandies au moindre prétexte.Histoires particulières et pourtant toutes liées… rage au coeur et colères mal rentrées, les personnages de ce roman d’aventures se croisent, se découvrent, s’aiment et se perdent dans les troubles d’un pays en tension permanente. Chacun à sa manière, qu’il le veuille ou non, porte une partie de l’histoire de la Sierra Leone, chacun incarne pour toujours un morceau de l’existence de Salone.Vents d’ailleurs est une maison fondée en 1999 par Jutta Hepke et Gilles Colleu. Ils éditent des livres venus des cultures d’ailleurs, proches ou lointaines, convaincus que la connaissance des cultures du monde aide à bâtir une société plus solidaire et plus humaine. La littérature est ainsi très présente dans le catalogue, mais également les albums jeunesse, l’art et les sciences humaines. Le plaisir de la découverte, la curiosité permanente, un non-conformisme littéraire revendiqué permettent à Vents d’ailleurs d’éditer des ouvrages qui reflètent les mille plaisirs de la vie, la diversité des idées du monde, les imaginaires les plus singuliers.»

2015 : Les jardins de consolation de Parisa Reza
«Ce livre nous plonge dans l’histoire iranienne des années 1920 à 1953. D’abord à travers le parcours d’un couple. Talla et Sardar, issu d’une famille paysanne et illettrée. Ils deviendront bergers et vivront un amour sans accroc, non loin de Téhéran. Ensuite, à travers les aventures de leur fils Bahram, véritable petit génie dont l’éducation fera un jeune homme qui croira à la transformation de la société incarnée par Mossadegh. Cette fresque sur fond de bouleversements politiques et sociaux est aussi un grand roman d’amour aux scènes souvent déchirantes.»

2016 : Anguille sous roche d’Ali Zamir
«Dans l’océan Indien, une femme est sur le point de se noyer. Alors qu’elle lutte pour sa survie, elle se remémore son existence. Prix Senghor du premier roman francophone 2016, mention spéciale du jury (prix Wepler-Fondation La Poste 2016).»

2017 – Le plongeur de Stéphane Larue
«Nous sommes à Montréal au début de l’hiver 2002. Le narrateur n’a pas vingt ans. Il aime Lovecraft, le métal, les comic books et la science-fiction. Étudiant en graphisme, il dessine depuis toujours et veut devenir bédéiste et illustrateur. Mais depuis des mois, il évite ses amis, ment, s’endette, aspiré dans une spirale qui menace d’engouffrer sa vie entière : c’est un joueur. Il joue aux loteries vidéo et tout son argent y passe. Il se retrouve à bout de ressources, isolé, sans appartement. C’est à ce moment qu’il devient plongeur au restaurant La Trattoria, où il se liera d’amitié avec Bébert, un cuisinier expérimenté, ogre infatigable au bagou de rappeur, encore jeune mais déjà usé par l’alcool et le speed. Pendant un mois et demi, ils enchaîneront ensemble les shifts de soir et les doubles, et Bébert tiendra auprès du plongeur le rôle de mentor malgré lui et de flamboyant Virgile de la nuit. On découvre ainsi le train survolté d’un restaurant à l’approche des fêtes et sa galerie mouvante de personnages : propriétaire, chef, sous-chefs, cuisiniers, serveurs, barmaids et busboys. Si certains d’entre eux semblent plus grands que nature, tous sont dépeints au plus près des usages du métier, avec une rare justesse. C’est en leur compagnie que le plongeur tente de juguler son obsession pour les machines de vidéopoker, traversant les cercles d’une saison chaotique rythmée par les rushs, les luttes de pouvoir et les décisions néfastes. Oeuvre de nuit qui brille des ors illusoires du jeu, Le plongeur raconte un monde où chacun dépend des autres pour le meilleur et pour le pire. Roman d’apprentissage et roman noir, poème sur l’addiction et chronique saisissante d’une cuisine vue de l’intérieur, Le plongeur est un magnifique coup d’envoi, à l’hyperréalisme documentaire, héritier du Joueur de Dostoïevski, de L’homme au bras d’or de Nelson Algren et du premier récit d’Orwell, celui d’un plongeur dans le Paris des années vingt.»

2018 – Traversée de Francis Tabouret
«Je me suis levé et nous avions quitté le port. Tout, dans la cabine, vibrait au rythme lent de la machine : les placards, les portes, les corps. Cinq étages plus bas, comme réfugiés entre les piles de containers, au centre du bateau, les taureaux étaient immobiles, statues de poils et de cornes, figées de réflexion, enveloppes impassibles. Les moutons, en petite assemblée, mâchaient du foin autant parce que la faim les tiraillait que pour se donner une contenance. Les chevaux, eux, avaient les yeux alertes, les oreilles mobiles : ils étaient tout à fait éveillés.»
Mes choix pour septembre :
- Le plongeur de Stéphane Larue
- Les Carnets de Douglas de Christine Eddie
J’espère que cette liste vous aidera à choisir un bouquin pour le défi littéraire! J’ai hâte de connaître celui qui bercera certaines de vos soirées en septembre.
Bien à vous,
Madame lit
Source : Les libraires

Cet article contient des liens d’affiliation grâce à un partenariat avec la coopérative des Librairies indépendantes du Québec. Vous pouvez commander les livres mentionnés par le biais du site Web des Libraires grâce à un lien sécurisé.
J’avais beaucoup aimé « Anguille sous roche »
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Bien contente de l’apprendre alors! Un excellent choix pour ce mois. 🙂
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J’ai beaucoup aimé Traversée. Belle découverte, merci.
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Je vais aller lire votre billet avec plaisir! Merci!
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