Chère lectrice, Cher lecteur,
En novembre, pour le défi 2020 de Madame lit, il faut plonger dans l’univers d’un roman d’une autrice ou d’un auteur ayant remporté le prix littéraire du Gouverneur général du Canada.
Tout d’abord, qu’est-ce que le prix littéraire du Gouverneur général du Canada ?
Selon Wikipédia :
Les Prix littéraires du Gouverneur général récompensent les meilleures œuvres de littérature canadienne de l’année. Régis par le Conseil des arts du Canada, ils sont considérés comme parmi les plus prestigieux prix littéraires du pays.
Alors, pour novembre, continuons le défi avec une autrice ou un auteur ayant remporté ce prestigieux prix littéraire canadien.
Sans plus tarder, voici les titres. J’ai cité l’extrait du site des Libraires. En cliquant sur le lien du livre, vous serez redirigé sur le site. Vous pouvez, si vous le désirez, commander le bouquin.

1961 : Ashini d’Yves Thériault
«Regrouper les Montagnais. Homme-loup, homme-chef, si temporairement que cela soit, rassemblant les miens , prenant leur tête, les menant, libres enfin, vers ce pays que j’allais leur garantir? J’ai réfléchi, parce que cela était nécessaire. J’ai ordonné l’avenir, je l’ai déterminé. Plus encore, j’ai espéré. Et quand je me suis rendu au rendez-vous sur la Bersimis, où je savais bien que le Grand Chef Blanc ne serait pas, j’ai pleuré cette fois, j’ai pleuré quand même, car ma lassitude était grande et mon âge pesait lourd, et j’aurais tant voulu me tromper et recevoir de bonne grâce ce que je savais maintenant devoir arracher aux Blanc.»
Pour lire mon article sur ce roman, cliquez sur Ashini.

1967 : Salut Galarneau! de Jacques Godbout
« Au début, c’était juste une idée en l’air. Mais Galarneau, le roi des patates frites et du hot-dog, se laisse gagner par la fièvre de l’écriture et fait murer sa maison pour s’épancher dans des cahiers de poèmes. Le début d’une nouvelle vie ? Un roman audacieux et désinvolte, un brin anarchiste, devenu un classique de la littérature québécoise.« Moi je me suis dit : si des gens lisent ton livre, ça va te faire de la publicité comme c’est pas souvent qu’on en voit dans le commerce des patates. »« Salut Galarneau ! est le roman fétiche du Québec des années 1970. » Le Magazine littéraire

1968 : Trou de mémoire d’Hubert Aquin (l’auteur a refusé le prix)
«Empruntant au roman policier et au récit baroque certains de leurs plus beaux effets, ce roman marque un moment important dans l’œuvre d’Hubert Aquin. Trompe-l’oeil, jeux de miroirs, labyrinthe, Trou de mémoire est le récit d’une errance qui ne trouve son aboutissement que dans la littérature.
«Ce doit être cela le don d’écrire : cette lancée irrésistible, ce mouvement toujours plus débauché vers l’inconnu, cette volonté aveugle d’avancer en pleine nuit sans rien voir et de croire que tout finira bien par s’inonder de lumière d’un seul coup, dans une formidable explosion d’aube. Mais je n’ai pas ce talent, ni cette ferveur sacrée. J’écris plutôt en régime d’hésitation et de peur. » — HUBERT AQUIN
Pour lire mon billet sur ce grand écrivain, cliquez sur Hubert Aquin.

1973 : L’hiver de force de Réjean Ducharme
«Le voyage immobile de deux amants, Nicole et André, dans un appartement de Montréal, grâce à des véhicules qui ont pour noms télévision, alcool, herbe, acide…»
Pour lire mon article sur ce grand écrivain, cliquez sur Réjean Ducharme.

1975 : Les enfants du sabbat d’Anne Hébert
«Anne Hébert, avec le scalpel acéré qu’on lui connaît – et qu’elle manie avec une tranquille assurance –, vient de découvrir un autre pan de notre étrange aventure culturelle, que l’histoire officielle nous avait masqué. Rien n’est plus plausible, en fin de compte, que cette Julie de la Trinité, fille du diable et d’une sorcière, qui apporte avec elle, dans la vie monastique, les images d’une enfance terrible et merveilleuse…»
Pour lire mon article sur ce roman, cliquez sur Les enfants du sabbat.

1986 : Les Silences du corbeau d’Yvon Rivard
« Laissant derrière lui deux femmes qu’il aime également, Alexandre se réfugie à Pondichéry. Là, il se mêle à un groupe bigarré d’Occidentaux qui attendent le salut d’une mère, adolescente de 17 ans aux dons spirituels ambigus. A la fois ironique et sincère, le narrateur nous entraîne dans un monde fascinant de paradis perdus et de quêtes individuelles.»

1996 : Soifs de Marie-Claire Blais
« Soifs est une fresque baroque, une cantate pour la fin d’un siècle où M.-C. Blais réussit à capter notre âge apocalyptique et à le rendre dans une prose au fabuleux pouvoir d’évocation.»

2010 : Ru de Kim Thúy
« Ru est composé de très courts récits liés un peu comme dans une ritournelle: la première phrase du chapitre reprend le plus souvent l’idée qui terminait le chapitre précédent, permettant ainsi de faire le pont entre tous les événements que la narratrice a connus: sa naissance au Vietnam pendant la guerre, la fuite avec les boat people, son accueil dans une petite ville du Québec, ses études, ses liens familiaux, son enfant autiste, etc. La vie de l’auteure est bourrée de gens charmants, singuliers, de situations difficiles ou saugrenues vécues avec un bonheur égal, et elle sait jouer à merveille avec les sentiments du lecteur…»
Pour lire mon article sur ce livre, cliquez sur Ru de Kim Thúy.

2014 : Bondrée d’Andrée A. Michaud
« Été 67. Le soleil brille sur Boundary Pond, un lac frontalier rebaptisé Bondrée par Pierre Landry, un trappeur canuck dont le lointain souvenir ne sera bientôt plus que légende. Le temps est au rire et à l’insouciance. Zaza Mulligan et Sissy Morgan dansent le hula hoop sur le sable chaud, les enfants courent sur la plage et la radio grésille les succès de l’heure dans l’odeur des barbecues. On croit presque au bonheur, puis les pièges de Landry ressurgissent de la terre, et Zaza disparaît, et le ciel s’ennuage.»

2016 : Au péril de la mer de Dominique Fortier
« Aux belles heures de sa bibliothèque, le Mont-Saint-Michel était connu comme la Cité des livres. C’est là, entre les murs gris de l’abbaye, que trouva refuge, au quinzième siècle, un peintre hanté par le souvenir de celle qu’il aimait. C’est là, entre ciel et mer, que le retrouvera cinq cents ans plus tard une romancière qui cherche toujours le pays des livres. Ils se rencontreront sur les pages d’un calepin oublié sous la pluie. Avec ferveur et intelligence, Dominique Fortier grave dans notre esprit un texte en forme de révélation, qui a la solidité du roc et l’ivresse des navires abandonnés. À la fois roman et carnet d’écriture, Au péril de la mer est un fabuleux hommage aux livres et à ceux qui les font.»
Pour lire mon article sur ce roman, cliquez sur Au péril de la mer.

2017 : Le poids de la neige de Christian Guay-Poliquin
«Dans une véranda cousue de courants d’air, en retrait d’un village sans électricité, s’organise la vie de Matthias et d’un homme accidenté qui lui a été confié juste avant l’hiver. Telle a été l’entente : le vieil homme assurera la rémission du plus jeune en échange de bois de chauffage, de vivres et, surtout, d’une place dans le convoi qui partira pour la ville au printemps. Les centimètres de neige s’accumulent et chaque journée apporte son lot de défis. Près du poêle à bois, les deux individus tissent laborieusement leur complicité au gré des conversations et des visites de Joseph, Jonas, Jean, Jude, José et de la belle Maria. Les rumeurs du village pénètrent dans les méandres du décor, l’hiver pèse, la tension est palpable. Tiendront-ils le coup ?»
Pour lire mon article sur ce roman, cliquez sur Le poids de la neige.

2018 : De synthèse de Karoline Georges
« L’une s’immobilise devant les fenêtres de sa maison en banlieue avec le poids de la mort au creux du ventre; l’autre cherche à traverser l’écran pour se transformer en image grâce à son avatar numérique, en quête d’absolu. L’une a donné naissance à l’autre, qui tente maintenant de renaître à travers un corps virtuel, loin de la morosité du nid familial. Récit d’une lumineuse lucidité propre à ouvrir les consciences et à faire vibrer les âmes, De synthèse met en lumière l’aboutissement d’une relation filiale du point de vue d’une femme-image renouant avec sa famille au moment où sa mère entre en phase terminale, au terme d’une longue période de dégénérescence. C’est une histoire de corps, de disparition, de reflets, de composition et de décomposition. C’est l’histoire d’une image à parfaire, par-delà le désastre de la chair.»
Pour lire mon article sur ce roman, cliquez sur De synthèse.
Mon choix pour novembre :
Bondrée d’Andrée A. Michaud
J’espère que cette liste vous aidera à choisir un bouquin pour le défi littéraire! J’ai hâte de connaître celui qui bercera certaines de vos soirées de novembre.
Bien à vous,
Madame lit
Source : Les libraires

Cet article contient des liens d’affiliation grâce à un partenariat avec la coopérative des Librairies indépendantes du Québec. Vous pouvez commander les livres mentionnés par le biais du site Web des Libraires grâce à un lien sécurisé.
J’avais beaucoup aimé Trou de mémoire d’Hubert Aquin, mais j’avais préféré Prochin épisode…
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Tu n’as pas rédigé de chronique sur «Trou de mémoire?»
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Malheureusement non, mais je l’ai bien lu, mais je n’écris pas sur tout… Et toi tu penses écrire dessus ?
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J’ai mis le lien sous. J’avais présenté tous les livres que j’ai lus d’Aquin. Il me semble qu’il est présent.
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Oui,je viens de voir et que j’avais commenté ton article…
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J’ai vu que l’avais déjà fait
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🙂
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Très belle liste, un vraie source d’inspiration ! Je vais faire une pause dans notre mois thématique « Les feuilles allemandes » pour lire « Le poids de la neige ». A très bientôt !
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Et de mon côté, je lis en ce moment un bouquin pour participer aux feuilles allemandes. 🙂 Merci!
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Et voici ma modeste contribution 🙂 : https://etsionbouquinait.com/2020/11/24/christian-guay-poliquin-le-poids-de-la-neige/
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Merci de mettre un roman québécois à l’honneur chez vous! 🙂
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