Chère lectrice, Cher lecteur,
En ce jour d’Halloween, permettez-moi de partager avec vous un poème d’Emily Brontë. Je trouvais que ce dernier avait un petit quelque chose d’inquiétant, d’étrange, de fou. Parfois, l’étrange arrive là où nous ne l’attendons pas.
« La nuit autour de moi »
La nuit autour de moi se fait plus obscure,
Les vents sauvages soufflent, plus froids,
Mais un charme tout puissant me lie,
Et partir, partir, je ne le peux.
Les arbres géants abaissent
Leurs branches nues, pesantes de neige,
Et la tempête va grande erre,
Et cependant je ne puis partir.
Nuages au-delà, nuages au-dessus de moi,
Solitudes au-delà, solitudes plus bas,
Mais nulle désolation ne peut m’émouvoir,
Je ne veux pas, je ne peux pas partir.
Emily Brontë, novembre 1837
J’adore ce poème. C’est court, c’est terrifiant en raison de cette immobilité, cette obscurité, malgré les forces de la nature, malgré la solitude.
Bien à vous,
Madame lit
Très beau poème. Cette sensation de paralysie est assez effrayante, en effet ! D’autant plus qu’on ne connaît pas la raison. On peut imaginer plein d’hypothèses.
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Oui! Le doute est là, tout comme l’immobilité, ça nous donne la frousse! Merci!
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