Madame lit Sous les plumes du vent de Garlonn
«J’ai rêvé que mes rêves se réalisaient J’ai rêvé d’un monde meilleur J’ai rêvé d’un monde impossible Mais j’ai rêvé. » (p.51)
Chère lectrice, Cher lecteur,
J’ai accepté de recevoir en service de presse Sous les plumes du vent de Garlonn car je voulais découvrir un recueil de nouvelles se déroulant entre autres dans le Grand Nord canadien. Je tiens à remercier par le biais de cet article la maison d’édition Stratégikus d’avoir pensé à moi en me faisant parvenir ce recueil.
Tout d’abord, qui est Garloon?
Selon le communiqué de presse de la maison d’édition Stratégikus :
«Anthropologue de formation, Garlonn a effectué plusieurs séjours au sein de diverses populations autochtones du Québec, notamment chez les Inuit, les Innus, les Atikamekw et les Cris. Ces séjours ont inspiré plusieurs des nouvelles réunies dans le recueil Sous les plumes du vent, paru récemment aux Éditions Stratégikus.»
Comme j’aime en tant que lectrice accompagner des personnages dans des régions inconnues de notre vaste territoire, je trouvais qu’il fallait que je lise ce recueil et que j’en parle sur mon blogue.
Dans ce dernier, le lecteur fait la rencontre de personnages marqués par l’alcool, la drogue, la mort, la détérioration de l’environnement et de son impact sur la faune, le mythe de la page blanche, les pensionnats autochtones, etc.
J’ai aimé découvrir des faits malgré que ces derniers soient difficiles. Par exemple, j’ai appris dans la nouvelle «À la vie, à la mort» qu’une opération de stérilisation s’était déroulée aux États-Unis. Voici l’information présentée dans une note en bas de page dans la nouvelle à propos de l’opération Rosebud:
«À l’instar d’autres populations autochtones les Sioux-Lakota connurent des stérilisations forcées et massives, principalement dans les années 1960.» (p.30)
Des opérations de stérilisation massives dans les années 1960? C’est fou. J’ai cherché de l’information dans Internet et j’ai appris grâce à l’Encyclopédie canadienne que des femmes autochtones au Canada ont connu le même sort et ce, entre autres, dans les années 70, 80, 90, 2000…!
«Il est de plus en plus reconnu que la stérilisation forcée des femmes autochtones s’est poursuivie après l’époque eugénique et cette prise de conscience permet de mieux apprécier l’impact durable des politiques passées. Un examen externe des services offerts par l’Autorité sanitaire de Saskatoon a révélé que 16 femmes autochtones avaient fait l’objet de pressions pour qu’elles consentent à être stérilisées immédiatement après leur accouchement entre 2005 et 2010. Au début de 2019, approximativement 100 femmes autochtones avaient déjà allégué avoir subi une stérilisation sous contrainte entre les années 1970 et 2018.»
Je dois dire que je suis encore horrifiée par ce qu’ont vécu les Autochtones… et ces faits ne sont pas si loin de nous. On ne parle pas du Moyen-Âge! J’avoue, je crois que je ne connais rien.
Mais encore, j’ai aimé la nouvelle «Un week-end à la banquise» car elle permet au lecteur d’assister à une partie de pêche sur la glace, mais plus encore, elle parle d’identité et de liberté. Ainsi, le personnage principal, une femme autochtone, Aputik, quitte son travail, un vendredi à 17 h, et rien ne peut la retenir (pas de courriel, pas de texto, pas d’appel).
«Mais c’est surtout pour elle, elle doit bien se l’avouer, qu’elle veut partir. Elle veut l’odeur de l’essence sur ses mains, le bruit du moteur dans ses oreilles et dix autres motoneiges avançant à vive allure dans son champ visuel. Elle veut le rire des enfants autour d’elle, la blancheur de la banquise dans ses yeux. Elle veut l’odeur de renfermé des couvertures restées au camp du lac Thomson. Elle veut les filets de poisson se balançant sur leur séchoir, au gré de la bise glaciale du soir.» (p. 77-78)
Image par igrishkoff de Pixabay
L’opposition modernité/tradition est ici au coeur de la nouvelle.
En ce sens, j’ai beaucoup apprécié ma lecture de ces nouvelles en raison de ce vent qui souffle sur les pages. Et il importe de regarder les plumes s’envoler dans l’instant présent.
Que pensez-vous de mon article?
Bien à vous,
Madame lit
Garlonn (2022). Sous les plumes du vent. Éditions Strarégikus.
ISBN 978-2-9819441-3-9
Cet article contient des liens d’affiliation grâce à un partenariat avec la coopérative des Librairies indépendantes du Québec. Vous pouvez commander Sous les plumes du vent de Garlonn par le biais du site Web des Libraires grâce à un lien sécurisé.
Ça doit être un recueil qui permet de belles rencontres sur papier!
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C’est vraiment ça! Merci! 🙂
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J’aime bien ton article. On commence à apprendre des choses dont on ne parlait aucunement du temps de mes études. On parlait des Iroquois et des autres qui étaient les « bons ». Tout cela est bien difficile à accepter… à la fois notre ignorance et tout ce que ces gens ont vécu…
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Je partage le même sentiment que toi. Moi aussi on nous disait que les autochtones étaient méchants et qu’ils avaient tués des chrétiens. Je ressens aussi cette ignorance et je veux me rapprocher de la vérité en lisant et en cherchant dans les livres. Merci!
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J’aime les recueils de nouvelles et celui-ci semble bien intéressant. Il éclaire certainement sur l’histoire des populations autochtones, parle enfin des injustices dont ils ont été les victimes.
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Oui. C’est d’ailleurs ce que je trouve intéressant. Il faut mieux écouter ceux qui ont tant souffert des injustices historiques…
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Coucou
Très intéressant comme recueil, ça fait toujours plaisir de passer ici. Merci pour le partage.
Bisous
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Merci à toi. Au plaisir!
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