Madame lit Dryade – t.1 Les envoûteurs et t. 2 Les mandragores de Stéphanie Leduc
Pour public averti

Le sexe comme arme de salut dans un monde post-apocalyptique! Des êtres-plantes, des mutants, des envoûteurs et plus!
Chère lectrice, Cher lecteur,
J’ai accepté de recevoir en service de presse les deux premières bandes dessinées de la série Dryade, Les envoûteurs et Les mandragores de Stéphanie Leduc publiées par Moelle Graphik. Lorsqu’on m’a proposé cette série, je ne savais pas trop si j’allais l’apprécier car cette dernière me sortait de ma zone de confort. Pourquoi? Il s’agit d’une bande dessinée érotique (genre qui n’existe presque pas au Québec) futuriste. Je dois avouer que je ne lis jamais de livres érotiques.
Tout d’abord, qui est Stéphanie Leduc?
Selon son site Web?
« Stéphanie Leduc fait des études universitaires en bande dessinée, précédées d’études collégiales en dessin animé au Québec. Peu après, elle se fait remarquer en Europe avec quelques histoires courtes à titre d’auteur complet pour l’hebdomadaire Spirou et le magazine Lanfeust. En 2010, elle nous fait découvrir l’univers mirifique de Titi Krapouti et cie publié aux éditions Glénat Québec. Dans un autre style, sa saga fantastique Terre sans dieux est publiée aux éditions Vents d’Ouest en Outaouais. Stéphanie Leduc a un fort penchant pour les histoires à saveur fantasy dans des mondes parallèles au nôtre. Comme elle fait le scénario, le dessin et la couleur, elle aime se décrire comme une auteur-compositeur-interprète. Mais avec sa nouvelle série érotique, Dryade, elle ajoute une nouvelle corde à son arc et devient éditrice en auto-publiant le livre pour lequel elle signe Laduchesse.» (http://www.stephanieleduc.com/)
Dans un monde post-apocalyptique, les radiations ont chamboulé le devenir des êtres humains en raison de la disparition de la Lune. Pour ce faire, la luciférine, une radiation émise par le Soleil, modifie les êtres humains en mutants, en envoûteurs, en dryades, etc. Ainsi, des envoûteurs (des hommes) ont besoin des dryades (des femmes-plantes) pour survivre et ne pas devenir de terribles bêtes. Pour libérer le plus possible de luciférine de leurs corps, les hommes doivent faire l’amour aux dryades qui en ayant un orgasme, en absorbent en grande quantité. Cependant, l’acte peut être fatal pour les dryades. Ainsi, Flore, une dryade qui est la réincarnation de Mélina, une puissante dryade, vient provoquer un changement dans l’ordre de cet univers avec ses pouvoirs qui seront peut-être maléfiques ou bénéfiques pour les deux envoûteurs, Théode et Doris.
Personnages principaux : Mélina, Flore, Théode et Doris
Ce que j’en pense
Je dois dire d’emblée que je ne suis pas le bon public cible pour ce type de BD. Certains thèmes comme le viol ont été perturbants durant ma lecture. Cependant, j’ai trouvé l’histoire bien construite et développée. Le lecteur est amené à comprendre le monde de science-fiction dans lequel il se trouve et il suit l’intensité narrative. Les dessins de Stéphanie Leduc sont très beaux, délicats et les couleurs sont plutôt sans-éclats, pour bien faire plonger le lecteur dans ce monde qui a été marqué par la radiation. Je peux percevoir tout le travail que cela prend pour réussir à créer une telle BD. Mais encore, à la toute fin, dans les pages abordant la réalisation de Dryade, Stéphanie Leduc explique la provenance de son inspiration. Ainsi, elle mentionne :
«Croyez-le ou non, je ne pensais pas faire de la bande dessinée érotique un jour. C’est un séjour de trois mois en Hollande qui a provoqué le «déclic». On n’appelle pas les Hollandais les Latins du Nord pour rien! Partout où je regardais, il y avait de l’érotisme. Pour vous donner une idée, sur cinq chaînes non payantes à la télévision, deux sont spécialisées dans la porno! Et si j’allais dans les boutiques de livres usagés, je trouvais des bandes dessinées de type Eroticon-reeks (toutes en hollandais) à foison. «Wow!» je disais, «On ne s’ennuie pas ici!». Je me suis donc mise à étudier le projet». P. I
Aussi, je tiens à mentionner que l’érotisme est au service de l’histoire et non pas l’inverse.
Dans ce deuxième tome, la luciférine apparaît de plus en plus puissante et menaçante. Flore découvre ses pouvoirs. Grâce à ces derniers, elle fait naître des mandragores (plantes carnivores se nourrissant de mutants) et ces végétaux développent leur mainmise sur le monde dévasté. Elle réussit aussi à guérir des monstres. Les envoûteurs, Théode et Dorik, sont les prisonniers des gens du bunker et ils vont tenter d’aider Flore. Un nouveau personnage fait son apparition : le jardinier. Quel sera son rôle dans ce mystérieux monde?
Ce que j’en pense
Encore une fois, les dessins de l’autrice, Stéphanie Leduc, sont à couper le souffle. Elle réussit à merveille à dessiner le corps féminin et masculin. Les nombreuses plantes aussi sont bien illustrées avec de belles couleurs et des détails magnifiques.
Aussi, j’ai apprécié de comprendre un peu plus le monde mythologique créé par l’autrice. Je crois que je ne lis pas assez de science-fiction et mon esprit rationnel en prend plein la gueule lorsque je dois m’ouvrir à d’autres univers. Mais bon…
Je ne connais pas beaucoup le monde de la BD et ce qui se publie en ce moment au Québec. Mais je suis convaincue que l’autrice a su se tailler une place avec son talent d’illustratrice et elle permet ainsi au Québec de rayonner dans un nouveau créneau. Si jamais vous voulez découvrir une BD pour adulte, il ne faut pas hésiter à plonger dans cet univers. Vous allez apprécier la finesse des dessins.
Pour voir une vidéo de cet univers :
Par ailleurs, je tiens à remercier la maison d’édition pour cet envoi en service de presse.
Que pensez-vous de la BD érotique? Est-ce un genre qui vous intéresse?
Bien à vous,
Madame lit
Vous avez remarqué une faute dans mon article? Écrivez-moi à lit.madame@gmail.com et il me fera plaisir de la corriger. Je ne suis pas parfaite… et il m’arrive aussi d’en faire. Merci et bonne lecture!!!
Cet article contient des liens d’affiliation grâce à un partenariat avec la coopérative des Librairies indépendantes du Québec. Vous pouvez commander les deux tomes de Dryade par le biais du site Web des Libraires grâce à un lien sécurisé.
Je n’ai jamais lu de bd « cataloguée » comme érotique même si certaines pourraient l’être, quand j’y pense. Quoi qu’il en soit, les couvertures sont magnifiques ! Je pense que je pourrais vraiment apprécier! Merci! Je guetterai une sortie de ce côté-ci de l’océan!
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Je crois qu’en Europe ce type de BD connaît du succès. Ici, on en voit peu… Si jamais tu la trouves, n’hésite pas à me partager tes impressions. Merci! 🙂
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Je n’y manquerai pas!
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