Madame lit La dame de pique d’Alexandre Pouchkine

La dame de pique
« La dame de pique signifie secrète malveillance».
Chère lectrice, Cher lecteur,
Pour participer au Mois de l’Europe de l’Est, j’ai décidé de sortir de ma bibliothèque La dame de pique d’Alexandre Pouchkine. J’ai un superbe album de la nouvelle dont les illustrations sont d’Hugo Bogo. J’ai acheté l’album après avoir lu une très belle chronique sur le blogue de Bénédicte de La bibliothèque de Bénédicte. J’avais décidé de l’acheter car j’avais trouvé les illustrations présentées sur le blogue en question sublimes. En plus, la traduction est de Prosper Mérimée et cette nouvelle remonte à 1834. Comme je n’avais pas encore lu la nouvelle, je me suis dit que le moment était venu de sortir ce classique russe pour l’événement autour de la littérature de l’Europe de l’Est.
La dame de pique d’Alexandre Pouchkine
En hiver, chez Narounov, après une longue soirée à jouer aux cartes avec des amis, Tomski, raconte l’histoire de sa grand-mère, la comtesse Anna Fedotovna, surnommée lorsqu’elle était jeune à Paris, la Vénus moscovite. En jouant contre le duc d’Orléans, elle perd une somme considérable. En colère, son mari refuse de payer sa dette. Elle demande alors de l’aide auprès du comte Saint-Germain qui lui révèle un secret. Il lui dévoile la combinaison gagnante pour jouer au pharaon, un jeu de l’époque.
De retour à Versailles, elle se rend au Jeu de la reine et y retrouve le duc d’Orléans qui s’occupe de la banque. Elle s’excuse de ne pas s’être encore acquitté de sa dette. Elle commence à jouer et elle ne cesse de gagner. Elle acquiert donc sa fortune grâce au secret que lui a dévoilé l’énigmatique comte Saint-Germain.
Alors que Tomski relate l’histoire de sa grand-mère, Hermann, un jeune officier allemand qui ne touche pas aux cartes, mais qui regarde les joueurs s’adonner au plaisir de la table, écoute attentivement l’histoire de la Vénus moscovite. Il décide qu’il veut découvrir le secret qui a été confié à la comtesse car cette dernière refuse obstinément de le dévoiler.
Pour ce faire, il séduit la demoiselle de compagnie, Lisabeta Ivanovna, de la vieille comtesse Anna Fedotovna. Cette dernière lui donne un rendez-vous, dans sa chambre, chez la comtesse.
Mais, il se rend dans la chambre de la comtesse et il l’effraie avec son arme. Il menace de la tuer si elle ne lui donne pas la combinaison pour gagner au jeu de cartes et par le fait même, lui permettre de devenir riche. Foudroyée par la peur, la vieille dame meurt.
Durant une nuit, il se réveille et il voit le fantôme d’Anna Fedotovna qui lui mentionne la suite gagnante pour jouer et elle lui dit qu’il doit épouser Lisabeta Ivanovna. Enfin, son souhait est exaucé car il connaît la combinaison gagnante qui lui ouvrira les portes de la richesse. Confiant, il se rend à une soirée de jeux de cartes.
Après deux nuits à remporter la mise, il perd car au lieu d’avoir un as entre les mains, il reçoit la dame de pique. Cette dernière ressemble étrangement à la vieille Anna Fedotovna. Il perd tout ce qu’il avait gagné. Il est alors interné dans un hôpital où il ne cesse de mentionner la combinaison que lui a mentionnée le fantôme et celle qu’il a eue : «Trois, sept, as ! Trois, sept, dame!»
Comme quoi l’argent rend heureux…

Mais qui est l’illustrateur de l’album, Hugo Bogo?
Selon le site Web de la maison d’édition Sarbacane :
«Diplômé des Beaux-Arts d’Angoulême, Hugo Bogo est un jeune peintre et dessinateur, né à Nice en 1989. Il a signé avec Le Curé du Diable (2013) sa première BD d’auteur chez Castermann, et participé aux décors des films d’animation Le Chat du Rabbin et Le Jour des corneilles, mais aussi de productions (costumes et décors) pour l’opéra.»

Mon avis
Je ne regrette pas d’avoir acheté ce merveilleux album. Les illustrations d’Hugo Bogo confèrent au texte de Pouchkine un certain prestige. Je m’explique. Dans ces dernières, on voit toute la richesse entourant Anna Fedotovna et c’est divin. En les observant, je me sentais projetée dans ce monde de jeu, de passion pour l’argent et de désir d’assouvir ses rêves de richesse. Les personnages sont très beaux, les robes sont splendides tout comme les habits des hommes. En ce sens, les vêtements s’avèrent splendides comme ils devaient l’être à cette époque en Russie. Même les détails dans les coiffures sont soignés. En plus, il y a ce paysage de glace et de neige encerclant les personnages. J’ai perçu l’influence du bleu prussien dans ses illustrations. Et que dire de son jeu de lumières? Époustouflant! Cela tourbillonne encore dans ma tête! À voir!

Mais encore, j’ai adoré le texte de Pouchkine… C’est vraiment une histoire marquante. Je ne crois pas que je vais l’oublier de si tôt. Pouchkine sait construire en peu de mots des personnages puissants et qui marquent l’imaginaire. C’est mon humble avis…
Alors, n’hésitez pas à lire cette célèbre nouvelle de Pouchkine grâce à ce bouquin dont les illustrations vous convient à partager l’espace de plusieurs pages, la vie d’une comtesse russe, de son petit-fils, de sa demoiselle de compagnie ainsi que d’un cupide soldat allemand obsédé par l’argent. Cela relève du fantastique!
Vous avez lu La dame de pique de Pouchkine? Avez-vous déjà vu ce splendide album?
Bien à vous,
Madame lit
Pouchkine, A. (2016). La dame de pique, texte intégral de 1834, traduction du russe de P. Mérimée, illustrations de H. Bogo. Sarbacane.
ISBN : 978-2-84865-904-6
Vous avez remarqué une faute dans mon article? Écrivez-moi à lit.madame@gmail.com et il me fera plaisir de la corriger. Je ne suis pas parfaite… et il m’arrive aussi d’en faire. Merci et bonne lecture!!!
Cet article contient des liens d’affiliation grâce à un partenariat avec la coopérative des Librairies indépendantes du Québec. Vous pouvez commander La dame de pique de Pouchkine par le biais du site Web des Libraires grâce à un lien sécurisé.
Je n’ai jamais lu La Dame de pique de Pouchkine, mais je dois dire que cela me tente beaucoup, et dans cette version illustrée particulièrement! En effet, les images doivent venir compléter à merveille l’histoire!
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Oui… Cette maison d’édition possède de magnifiques albums illustrés de grands classique. À découvrir et à s’offrir ou à donner!
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Bonjour Nathalie, j’ai lu « la Dame de Pique » de Pouchkine il y a presque vingt ans et je ne m’en souvenais pas bien. Merci de ta chronique, qui réveille des bons souvenirs. Et j’aime beaucoup ces illustrations d’Hugo Bogo !
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Bien heureuse d’apprendre que tu aimes tout comme moi les illustration Hugo Bogo! Merci pour ton commentaire et bonne fin de journée!
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Voilà une chronique lumineuse :-). Histoire passionnante et très belles illustrations. Merci Nathalie, pour cette belle contribution à notre mois thématique !
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Merci à vous deux pour l’organisation. 🙂
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Oui, j’ai lu La dame de pique, mais dans une vieille édition poche toute jaunie, qui compte d’autres textes. c’est La dame de pique que j’ai préféré, pour sa dimension fantastique et son ambiguïté qui laisse la porte ouverte à diverses interprétations…
Cette adaptation graphique a l’air superbe.
Ingannmic (https://bookin-ingannmic.blogspot.com/)
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Oui, cette édition est une petite merveille. Je partage ton point de vue sur l’interprétation de La dame de pique. Le fantastique possède cette caractéristique de faire naître l’ambiguïté. Merci! 🙂
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Je n’ai lu que le début de ton article car je souhaite un jour lire ce livre, Pouchkina a toujours du charme et un peu d’humour incisif à mes yeux !
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Et tu vas retrouver ces deux éléments dans cette nouvelle! 🙂
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super !
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Magnifique présentation. J’ai très envie de faire l’acquisition de cet album qui semble réunir tout ce que j’aime. Merci !
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Je te souhaite une belle découverte alors de cet album!
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J’avais beaucoup aimé cet album moi aussi, tu as raison : les illustrations sont tout simplement sublimes. Je viens de voir que tu avais commenté mon billet à l’époque où j’en avais parlé sur mon blog. En tout cas, cela donne envie de trouver d’autres adaptations de classique avec les éditions Sarbacane. ❤
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C’est probablement chez toi alors que j’avais vu cet album. Je vais modifier mon article un peu plus tard! Merci!!! ❤️
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Oh merci, je ne t’en aurais pas voulu du tout si tu ne l’avais pas fait mais c’est adorable de ta part !
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Au plaisir!
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Article modifié! 🙂
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J’ai déjà vu cette version illustrée qui est sublime, mais je n’ai jamais lu cette nouvelle. Tu le donnes envie de la découvrir, dans cette version, tant pour les illustrations que pour le texte, le tout semblant réellement captivant !
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Oui! Je recommande cet album sans hésitation. Comme c’est un classique, il peut être offert aussi en cadeau. Merci!
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Ça fait effectivement un beau cadeau !
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Tu donnes très envie de découvrir cette version illustrée, Nathalie 🙂
Je me permets d’ajouter un extrait sur Pouchkine (Un été à Baden-Baden) que j’aime beaucoup :
« (…) bientôt une troïka va faire sonner ses grelots, le cocher fouette les chevaux qui trottent à vive allure, la neige crisse sous les patins et dans le traîneau, Alexandre Pouchkine, enveloppé d’une couverture de fourrure, file vers Pétersbourg, excité par le vin, par la charmante fille de maître de poste, par les bals en perspective et le rendez-vous prévu avec quelque beauté mondaine, avec qui la veille il a noué l’intrigue ; dans sa tête se forment d’eux-mêmes des vers et des strophes qui seront ensuite publiés de recueil en recueil (…) Pouchkine ! quelle place tu tiens dans les cœurs et dans les esprits (…) »
https://etsionbouquinait.com/2018/03/11/leonid-tsypkin-un-ete-a-baden-baden/
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Merci Eva pour cette magnifique citation. Ce Pouchkine n’a pas fini d’occuper une place «dans les coeurs et dans les esprits»!.
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