Madame lit Les 4 filles du docteur March de Louisa May Alcott

«Rassure-toi, très chère ! Il y a toujours de la lumière derrière les nuages!» (p. 247)
Chère lectrice, Cher lectrice,
En septembre, les organisatrices de la saison 4 du défi Les classiques c’est fantastique, ont proposé aux participantes et aux participants la consigne suivante :
«Rentrée des classes oblige, nos pages de septembre seront celles des grands classiques de la littérature jeunesse. Quels titres allez-vous donc choisir de glisser dans vos sacs à dos après la trêve estivale?»
Comme j’ai acheté l’an dernier une magnifique édition illustrée par Nathalie Novi des 4 filles du docteur March, je me suis dit qu’il était temps pour moi de lire ce bouquin possédant l’intégralité du texte. En plus, le livre s’avère tellement beau que c’était un pur plaisir de plonger dans cet immense classique de la littérature de jeunesse. Je ne l’avais lu, mais j’avais vu l’adaptation de 1994 avec, entre autres, Susan Sarandon, Wiona Rider, Claire Danes et Kirsten Dunst.
Les 4 filles du docteur March de Louisa May Alcott
À Concorde, dans le Massachusetts, durant la guerre de Sécession, les 4 filles de la famille March vivent avec leur mère et leur domestique Hannah, alors que leur père est parti en tant qu’aumônier au front pour les Nordistes. Dans cette modeste famille, il y a la douce Margaret (Meg), l’imaginative Joséphine (Jo), la discrète Elizabeth (Beth) et l’artiste Amy. Les jeunes filles ont la chance d’avoir une maman bienveillante qui tente de leur inculquer de belles valeurs comme l’amour, la charité, le travail, la bonté. Un beau jour, Jo rencontre son voisin, Theodore Laurence (Laurie). Entre les deux, une belle amitié se développe et rapidement, Laurie est accepté dans la famille March, tout comme son grand-père avec qui il habite. Les années passent, les filles grandissent tout comme Laurie. Alors que Meg épouse le professeur de Laurie, ce dernier est amoureux de Beth qui ne ressent que de l’amitié pour lui. Jo souhaite exercer la profession d’écrivain et rester libre. Après avoir été rejeté par Jo, Laurie part alors avec son grand-père en Europe où il se consolera auprès d’Amy devenue une jeune femme. Cette dernière accompagnait sa tante dans un voyage et elle fréquentait alors la mondanité. Un drame survient dans la famille March et bouscule alors la vie de tous les individus du clan March.
Mes impressions
Il y a des classiques qui marquent les esprits plus que d’autres. Je crois que Les 4 filles du docteur March de Louisa May Alcott fait partie de cette merveilleuse constellation de grands livres. Ce roman d’apprentissage paru en deux temps (1868 et 1869) ne cesse d’être adapté au cinéma comme quoi il ne vieillit pas. Et, j’ai tout simplement adoré cette histoire. Je sais que les filles March vont me hanter longtemps. Elles sont inoubliables…
Je dois avouer que le personnage qui m’a le plus fascinée est évidemment Jo. Elle cherche à briser les tabous, à être moderne à une époque où les femmes n’avaient pas beaucoup de choix de carrière. Elle devait soit devenir soeur, institutrice ou encore épouse. Elle écrit des pièces de théâtre dès son enfance et avec ses soeurs, elle les met en scène. Comme elle, lorsque j’étais enfant, j’écrivais des histoires et je voulais devenir écrivaine. En plus, elle réussit à gagner de l’argent grâce à sa plume et à aider les siens. Dans le livre, j’ai trouvé de belles citations sur l’écriture comme :
«Elle ne se prenait aucunement pour un génie, mais lorsqu’un crise d’écriture s’emparait d’elle, elle s’y adonnait avec un total abandon et menait une vie merveilleuse, oublieuse du manque, des soucis ou du mauvais temps, installée, en sécurité et heureuse, dans un monde imaginaire peuplé d’amis presque aussi réels et chéris que ceux en chair et en os. Le sommeil délaissait ses yeux, les plats n’étaient pas goûtés, le jour et la nuit étaient trop courts pour profiter du bonheur qui ne l’envahissait qu’à ces seules occasions et rendait ces heures dignes d’être vécues, même si elles ne portaient pas d’autres fruits. L’inspirations divine durait généralement une semaine ou deux et elle émergeait alors dans son ‘’tourbillon’’ affamée, somnolente , courroucée ou déprimée.» (p. 390-391)
Jo apparaît vive d’esprit, brillante et n’a pas peur d’assumer pleinement ses idées même si sa façon de faire la place dans l’embarras. Elle voue un amour inconditionnel à Beth et c’est en vivant la mort de sa soeur qu’elle rejoint la lumière. Cet événement lui fait réaliser à quel point elle s’avère seule.
Beth, avant de mourir, lui recommande d’aider ses parents car ils ne la laisseront jamais seule :
«[…]; et s’il est difficile d’oeuvrer seule, souviens-toi que je ne t’oublierai pas et que tu seras plus heureuse de le faire que d’écrire de merveilleux livres ou de parcourir le monde; car l’amour est l’unique chose que nous pouvons emporter avec nous quand nous partons et il rend la fin si facile. » (p. 587)
Quelle belle leçon n’est-ce pas?
Les illustrations de Nathalie Novi
En lisant ce livre, j’ai été frappée par la beauté des illustrations de Nathalie Novi. Elles étaient à l’image du texte c’est-à-dire qu’il y avait de la délicatesse, des fleurs, des animaux, des couleurs douces pour illustrer les filles March. J’ai trouvé cette vidéo sur YouTube présentant Les 4 filles du docteur March. Regardez la vidéo, vous allez comprendre toute la magie se retrouvant dans cette magnifique édition.
Magique? Féérique? C’est sublime…
Ce bouquin a été lu dans le cadre du défi Les Classiques c’est fantastique créé par Moka et Fanny . En septembre, il fallait lire un classique de la littérature de jeunesse. Mon choix s’est arrêté sur Les 4 filles du docteur March de Louisa May Alcott et je n’ai pas été déçue. Un bouquin à lire une fois dans sa vie!
Vous avez lu cette histoire?
Bien à vous,
Madame lit
Alcott, L-M. (2022). Les 4 filles du docteur March, illustré par N. Novi. Tibert Editions.
ISBN : 979-10-96739-12-7
Vous avez remarqué une faute dans mon article? Écrivez-moi à lit.madame@gmail.com et il me fera plaisir de la corriger. Je ne suis pas parfaite… et il m’arrive aussi d’en faire. Merci et bonne lecture!!!
Cet article contient des liens d’affiliation grâce à un partenariat avec la coopérative des Librairies indépendantes du Québec. Vous pouvez commander une édition des 4 filles du docteur March par le biais du site Web des Libraires grâce à un lien sécurisé.



Jo..la merveilleuse…
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On l’aime d’amour… ❤️ Merci.
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Oui❤️
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Oh oui, que j’adore ce livre ! (même si je l’ai lu sans doute en version abrégée).
Qui n’a pas envie d’être Jo quand on le lit ?
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On se comprend alors par rapport à cette épatante Jo! Merci!
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je ne me souviens pas d’avoir lu le roman de Louisa May Alcott mais peut-être que si. Ta version est très jolie. Les illustrations ont un petit côté suranné qui convient très bien à ce livre.
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Je trouve aussi que les illustrations apportent un petit quelque chose de suranné. Je trouve que Nathalie Novi a un immense talent en tant qu’illustratrice. Elle mérite d’être connue. Merci!
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J’ai pour ma part été surprise par la place qu’occupe la mère dans le roman (par rapport aux adaptations notamment). Toutes ses filles rêvent d’être comme elles et elle m’est apparue comme un personnage essentiel, au même titre que les 4 sœurs. Une très jolie lecture en tous cas, même si certains aspects (religion très présente notamment) étaient datés et ont légèrement atténué mon enthousiasme.
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Mon deuxième personnage préféré dans le livre est la mère. Elle cherche à inculquer de belles valeurs à ses filles et surtout, elle les connaît bien. Elle sait comment les amener à être des êtres meilleurs malgré les échecs, malgré les défauts de ses enfants. C’est touchant. La religion faisait partie de cette époque, alors, c’est difficile de ne pas y revenir un peu comme chez Jane Austen… Merci!
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J’adorais ce roman quand j’étais enfant, je l’ai lu et relu (j’aimais tellement Jo), mais j’ai été un peu déçue par une relecture récente. Je l’ai trouvé un peu trop daté et moralisateur…
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Je comprends le côté moralisateur… Mais il faut remettre ce livre dans son contexte. Il ne serait pas écrit comme cela aujourd’hui… Merci!
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Évidemment, je le comprends totalement, mais il n’empêche que ça m’a empêché de l’apprécier autant que je l’aimais enfant.
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Oui… merci!
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Je garde un excellent souvenir de ce roman, lu à l’adolescence ! Jo était un modèle pour moi… Merci Nathalie de me rappeler ces bons souvenirs ! Bonne journée 🙂
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Merci à toi Marie-Anne! 🙂
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Ahah quel mauvais souvenir ce livre : Il n’y a que Jo d’intéressante, c’est vrai ! Ahah !
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Pauvre toi!!! Je m’attendais à ce commentaire de ta part!!! 😉
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Ma déception outrée… hihihi
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🙂
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Vous donnez envie de lire!
Bonne journée
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… de LE lire…
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Merci beaucoup! 🙂
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je l’avais lu quand j’étais adolescente et j’avais adoré. Jo évidemment , merveilleuse Jo à qui on veut ressembler ! Ça m’a donné envie de le relire du coup. Je vais essayer en version originale puisque je suis de ce côté de l’Atlantique. Le texte integral sinon rien évidemment.
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Oui et j’imagine que le lire en anglais apporte une autre dimension. L’instance lectrice se sent probablement plus proche des mots de l’autrice. Alors, je vous souhaite une merveilleuse relecture.
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Je ne sais pas combien de fois je l’ai lu et relu depuis le début de mon adolescence… et ton édition est magnifique! Elle doit instaurer une ambiance particulière dans la lecture.
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Oui car chaque page est accompagné de couleur, de dessins. J’aime beaucoup encourager les Éditions Tibert. J’ai quelques livres de cette maison d’édition chez moi. Cela me coûte cher pour les frais d’envoi mais cela vaut la peine. Merci!
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Je l’ai racheté récemment (dans l’édition de Gallmeister je crois) et je compte bien le relire. J’avais adoré l’histoire de ces sœurs plus jeune.
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Bonne relecture alors! Merci.
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Comment ne pas aimer Jo ?
J’ai aussi beaucoup aimé ce roman découvert grâce au challenge ( j’avais vu et revu les diverses adaptations) mais comme L’ourse bibliophile, j’y ai trouvé un ton moralisateur assez plombant mais cela ne m’a pas empêchée d’adorer cette famille.
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Merci beaucoup! J’aime aussi beaucoup cette famille qui reste unie malgré les épreuves et les aléas de la vie.
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