Chère lectrice, Cher lecteur,
Si vous avez consulté le Top cent de mes meilleures lectures, vous avez certainement remarqué que j’y avais placé le merveilleux livre de Karen Blixen La ferme africaine. Pourquoi ce livre? Pour moi, ce bouquin s’avère une ode à l’amour de la nature et des animaux. Karen Blixen présente des descriptions de l’Afrique, de sa ferme, du changement, d’une façon sublime. Elle possède le don des mots pour parler à notre âme de l’absolu Voici un passage que je trouve particulièrement touchant. Elle parle de l’antilope Lullu. Lullu a vécu à sa ferme et a fait partie du quotidien des habitants. En pensant à l’antilope, l’autrice célèbre par le biais de sa plume la beauté du monde.
« Je ne sais pas combien de temps peut vivre une antilope. Lullu est peut-être morte depuis longtemps. Très souvent à l’aube, dans l’apaisement des premières heures du jour, j’ai cru entendre le son argentin de la clochette de Lullu. Est-ce parce qu’elle-même au fond de la forêt rêve de sa clochette? Est-ce que les souvenirs des hommes et des chiens, comme des ombres à la surface de l’eau, traverse encore sa jolie tête aux grands yeux humides et aux fines oreilles?
Lorsque mon coeur évoque l’Afrique je revois les girafes au clair de lune, les champs labourés, les faces luisantes de sueur pendant la cueillette du café. L’Afrique se souvient-elle encore de moi? Est-ce que l’air vibre sur la plaine en reflétant une couleur que je portais? Mon nom intervient-il encore dans les jeux des enfants? La pleine lune jette-t-elle sur le gravier de l’allée une ombre qui ressemble à la mienne? Les aigles du Ngong me cherchent-ils parfois? » (p. 106)
Je ressens tellement la mélancolie de l’autrice dans cet extrait. Ce dernier me fait frémir. L’écriture permet à Blixen d’établir une conversation avec le pays aimé et avec ce qu’il lui a apporté.
Si vous n’avez pas lu La ferme africaine, n’hésitez pas. Ce livre nous invite à observer notre monde, il parle à nos sens, il évoque tout l’amour d’une femme pour la terre et pour les humains. C’est la déclaration d’amour d’une femme à la vie et à l’Afrique.
L’avez-vous lu?
Bien à vous,
Madame lit
BLIXEN, Karen (1986). La ferme africaine, traduit du danois par Yvonne MANCERON. Paris : Folio, 501p.
ISBN 2-07-037037-2
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Bonjour Nathalie ! Merci de cette belle chronique sur Karen Blixen! Les extraits me plaisent ! Je n’ai pas lu la ferme africaine mais j’ai vu le superbe film qui en a été tiré, avec Robert Redford et Meryl Streep!
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Moi aussi j’ai vu le sublime film… Le livre est cependant différent du film mais on retrouve des éléments comme le coucou, la blessure à la jambe du jeune garçon et surtout, la ferme de café avec l’aspect de sa gestion. Un bien beau livre.
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Moi aussi j’ai vu le sublime film… Le livre est cependant différent du film mais on retrouve des éléments comme le coucou, la blessure à la jambe du jeune garçon et surtout, la ferme de café avec l’aspect de sa gestion. Un bien beau livre.
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Moi aussi j’ai vu le sublime film… Le livre est cependant différent du film mais on retrouve des éléments comme le coucou, la blessure à la jambe du jeune garçon et surtout, la ferme de café avec l’aspect de sa gestion. Un bien beau livre.
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Je l’ai lu mais le souvenir est assez diffus… Je devrais bien le remettre dans la pile à lire…
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Bonne idée! C’est tellement bien rédigé….
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Pas encore lu de mon côté ! J’avais pendant un « Le festin de Babette » sur ma liste après avoir vu le film avec Stéphane Audran, mais je n’ai pas encore franchi le pas !
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Je pense que ce livre pourrait te plaire car elle offre un merveilleux témoignage de sa vie en sol africain et sur la gestion d’une ferme. Une grande dame… Merci!
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