«Quelle bénédiction d’aimer les livres! Tout le monde doit aimer quelque chose, et je ne connais aucun objet digne d’être autant aimé qu’un livre et un jardin». (p. 41)
Chère lectrice, Cher lecteur,
J’ai décidé de poursuivre ma découverte de l’univers d’Elizabeth von Arnim (1866-1940). J’avais beaucoup aimé Elizabeth et son jardin allemand.Donc, je voulais absolument découvrir la suite, L’été solitaire, et passer du temps en compagnie de ma comtesse allemande préférée et de ses bébés d’avril, de mai et de juin. Par ailleurs, il me semble que les livres d’Elizabeth von Arnim sont méconnus (c’est une impression). Mais encore, comme c’est la saison estivale, je trouvais que ce bouquin cadrait à merveille.
Que raconte L’été solitaire?
Elizabeth, toujours dans son domaine de Nassenheide situé dans le Nord de l’Allemagne à la fin du XIX siècle, demande à l’«Homme de Colère», son époux, qui s’adonne désormais à l’agriculture, de ne pas recevoir d’invités durant l’été. Elle souhaite le passer seule avec lui et leurs 3 filles ainsi que leurs domestiques. Elle préfère s’adonner à la lecture et à son jardin plutôt qu’aux mondanités imposées par son statut social. Dans son journal, elle note tout au long de l’été ses impressions sur la vie, la lecture, le jardinage, la nature, la famille, les habitants du coin, etc. Elle relate ce qui s’avère important pour elle avec une touche d’humour toute britannique même si elle se trouve dans son jardin allemand.
Ce que j’ai pensé de L’été solitaire
Comme il serait merveilleux de pouvoir dire :
«Ne serait-ce pas délicieux, ne serait-ce par merveilleux, un été de solitude? Pendant des semaines, quel bonheur de se réveiller en sachant qu’on est à soi, rien qu’à soi et à personne d’autre?» (p. 21)
Comme Elizabeth, j’ai un fort penchant pour la solitude. Alors, j’ai été conquise encore une fois par cette jeune aristocrate qui ose affirmer son désir de solitude et qui l’impose malgré les conventions sociales. Je me retrouve tellement dans sa quête de mener une vie tranquille, dans son aspiration à développer une âme paisible entourée de fleurs et de livres. J’aime comme elle le jardinage et la lecture. Ces activités sont essentielles à mon bonheur. Comme la comtesse, j’observe quotidiennement le développement de mon jardin. Je contribue à l’améliorer, à le doter de fleurs qui me ressemblent. Comme elle, j’aime écouter l’été me raconter ses vents, son souffle et sa rosée.
De plus, j’ai aimé qu’Elizabeth aborde dans son journal ses lectures. Par exemple, elle mentionne que pour lire du Whitman, elle le fait près des parterres de roses et que pour plonger dans du Thoreau, elle s’y adonne l’avant-midi, à l’ombre. Ainsi, elle tente de réfléchir et de se modeler aux auteurs qu’elle affectionne tout particulièrement afin d’en tirer une leçon sur l’existence.
Aussi, elle se balade quotidiennement, car elle peut cibler ce qui est vraiment important dans ce monde.
Toute cette introspection autour de la vie, de la nature, ne pouvait que me parler et me faire rêver et apprécier encore plus la simplicité de toute chose.
«Bien sûr, il est merveilleux de virevolter au milieu des fleurs de son jardin, mais pour la santé de l’âme et du corps, il est absolument indispensable de cesser de le faire pendant quelques mois afin de connaître la face sombre de l’existence». (p.66)
Et comme j’ai aimé lire ses mots sur les lupins, les pois de senteur ou encore les roses. Par exemple, elle dit que l’odeur des lupins apparaît comme celui du Paradis. Cela me semble si juste… Si le Paradis existe, je veux qu’il soit aussi beau et merveilleux qu’un tapis de lupins.
Si vous voulez découvrir l’esprit d’Elizabeth von Arnim à travers son désir de mener une vie tranquille, n’hésitez pas à aller à la rencontre de sa plume même si cette dernière peut sembler d’époque. De mon côté, j’aimerais écrire comme elle, j’aimerais vivre comme elle et j’aimerais me donner le temps de réfléchir, d’adopter un mode de vie plus introspectif, de retrouver la santé grâce à l’extérieur et de respirer sans contrainte. C’est beau…
Que pensez-vous de ce livre?
Bien à vous,
Madame lit
VON ARNIM, Elisabeth. L’été solitaire, traduit de l’anglais par François Dupuigrenet Desrousilles, Paris, Bartillat, 2013, 171 p.
ISBN 978-2-84100-530-7

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Super article 🙂 y a vraiment moyen que je l’achète celui-là, hésites pas à venir faire un tour sur mon site Intel-blog.fr et à t’abonner si ça te plaît 😀
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Merci beaucoup! Au plaisir de te lire.
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De rien, c’est normal tu fais un super boulot 🙂
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C’est vraiment gentil…
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Je commente uniquement les articles qui me plaisent donc continues c’est top perso j’aime beaucoup 🙂
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immense immense Elizabeth von Arnim ! découverte par moi dans les années 90 en collection 10/18. Celui-ci complète bien le Jardin allemand qui est un pur chef d’oeuvre. Livres un peu difficiles à trouver, pendant les années 2000 ils étaient introuvables et épuisés auprès de l’éditeur. Elle est revenue un petit peu en vogue et il y a eu des nouvelles impressions ces dernières années et petit à petit je complète ma collection. Ses romans sont très bien aussi sous apparence de roman à l’eau de rose si l’on s’en tient au résumé, c’est plus subtil et plus profond en vérité. Le meilleur de tous , mon préféré aussi, c’est Avril enchanté, un pur bijou , chef d’oeuvre au meme niveau que le Jardin allemand.
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Merci beaucoup. Je me sens moins seule à aimer cette écrivaine. Je vais certainement lire «Avril enchanté » si je peux le trouver.
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Très intéressant de te lire car se livre te ressemble beaucoup j’aime.
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Merci. C’est vrai et c’est pourquoi j’aime beaucoup cette écrivaine.
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