«Toute la splendeur d’un avril italien semblait rassemblée à ses pieds. La mer bougeait à peine sous le soleil éclatant». (p. 83)
Chère lectrice, Cher lecteur,
Il me tardait de relire un bouquin d’Elizabeth von Arnim. J’ai été charmée par sa plume lors de ma lecture de son livre Elizabeth et son jardin allemand. Donc, je me suis dit que pour finir avril en beauté, je me devais de plonger dans Avril enchanté, roman publié pour la première fois en 1922.
Mais tout d’abord, qui est Elizabeth von Arnim? Selon Sur l’auteur publié dans mon édition d’Avril enchanté, on retrouve l’information suivante :
«Née Mary Annette Beauchamp en 1866 dans une famille anglaise, «May» se passionne très tôt pour la lecture et étudie au Royal College of Music de Londres. Lors d’un voyage en Italie, elle rencontre l’homme qui deviendra son mari et le père de ses cinq enfants : le comte von Arnim-Schlagenthin. Installée dans le domaine familial de son époux en Allemagne, inspirée par la tranquillité de la vie rurale, elle se met à écrire… Elizabeth et son jardin allemand est un véritable succès, réédité plus de vingt fois. Elle signe par le suite une vingtaine de romans. Elle décède en 1941, convaincue que sa renommée s’éteint avec elle».
Il me semble que je n’ai pas souvent entendu parler d’elle… Et pourtant!
Quatre londoniennes qui ne se connaissent pas (une lady, une veuve, deux femmes mariées) d’âges variés vont passer un mois dans un château médiéval en Italie en avril. Dans ce décor féérique, elles vont affronter leurs démons intérieurs afin de retrouver le sens de la vie, la beauté de la nature et la paix.
Mon opinion
Dès l’incipit de ce récit, je savais que j’allais adorer cet univers. Le livre s’ouvre comme ceci :
«Tout commença dans un club féminin de Londres, une après-midi de février – le club était inconfortable, l’après-midi morose -, lorsque Mrs Wilkins, qui était descendue de Hampstead pour faire des courses et venait de finir son déjeuner, ouvrit le Times et tomba sur la petite annonce suivante :
À tous ceux qui aiment les glycines et le soleil. Italie. Mois d’avril. Particulier loue petit château médiéval meublé bord Méditerranée. Domesticité fournie. Répondre au Times sous la référence Z I000.»
Ainsi, Mrs Wilkins va réussir à trouver, en compagnie de Mrs Arbuthnot, deux autres femmes qui pourront assumer les coûts de la location du château avec elles. Puis, la relation entre les dames se développe et des liens pour le moins intéressants vont se nouer entre elles. Quoi de plus merveilleux et de plus enchanteur que de passer avril sous le beau soleil de l’Italie? Ce dernier suffit à lui seul pour que le coeur des londoniennes se réchauffe. Bien entendu, j’ai retrouvé cet humour britannique que j’adore. Par exemple, les dialogues sont brillants et il y a cette touche spéciale qui caractérise l’écriture des autrices britanniques. À cet égard, cette histoire m’a fait du bien, comme à ses héroïnes.
Mais encore, j’ai particulièrement aimé les descriptions de l’Italie, de ses fleurs, de sa mer, de ses odeurs. À San Salvator (nom du château médiéval), tout est propice au bonheur, à la joie de vivre, au développement d’une activité spirituelle ou existentielle profonde, contrairement à la grisaille londonienne qui impose une morosité et une lourdeur intérieure.
«Soleil et glycine… la petite annonce n’avait pas menti. On trouvait l’un et l’autre à profusion. La glycine était si foisonnante qu’elle retombait plusieurs fois sur elle-même, et au bout de la pergola le soleil donnait à plein sur de véritables buissons de géraniums pourpres, de capucines, de soucis tellement fauves qu’ils en flamboyaient, et de mufliers rouges et roses, tous plus éclatants les uns que les autres. Derrière ces splendeurs, des terrasses descendaient en pente douce vers la mer, chacune d’elle abritant un petit verger où, au milieu des oliviers, poussaient des vignes sur treillis, des figuiers, des pêchers et des cerisiers. Les cerisiers et les pêchers étaient en pleine floraison, colorant en de larges taches blanches et roses la frémissante délicatesse des oliviers.» (p. 114)

Glycine
Et la description du paysage continue encore pour le plus grand plaisir de la lectrice ou du lecteur. L’Italie est évoquée dans toute splendeur. J’ai replongé dans mes souvenirs de ce sublime pays car j’y suis allée en mai et c’était encore magnifique. En ce sens, ce texte s’avère une véritable déclaration d’amour à l’Italie, à son rythme lent, à ses paysages grandioses qui imposent un mode réflexif.
Si vous avez envie de lire une belle histoire divertissante pour vous sortir de la grisaille, alors, plongez dans Avril enchanté. Ce livre porte à merveille son titre. J’ai été enchantée par ce dernier, car il importe parfois de vivre la dolce vita même par procuration. Humour anglais, mer Méditerranée, vie de château, j’adore!
Aviez-vous déjà entendu parler d’Elizabeth von Arnim ? Avez-vous lu un de ses livres?
Bien à vous,
Madame lit
ARNIM von, Elizabeth (2020). Avril enchanté, traduit de l’anglais par François Duigrenet DESROUSSILLES. Paris : 10/18, 366 p.
ISBN : 978-2-264-05436
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Bonjour Nathalie, j’ai l’un des romans de cette écrivaine dans ma Pile à Lire, c’est « le jardin allemand ». Je le lirai sûrement dans les mois qui viennent. Je pense que j’aimerai !
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Merci et je te souhaite une très belle balade dans le jardin allemand de cette chère Elizabeth. Au plaisir!
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Oui Elizabeth von Arnim, une de mes écrivains préférées ! Le jardin allemand bien sur est un pur regal et celui-ci Avril enchanté, aussi, c’est un « feel good » book sans le gnan gnan et avant la lettre avec la qualité littéraire en plus. Le genre de livre qu’on aime lire encore plus spécialement dans nos temps pandémique / guerre en Ukraine. Tout simplement excellent !
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Merci. C’est vrai que c’est un livre qui fait du bien et qui nous permet de nous évader des problèmes mondiaux. L’Italie est souvent synonyme de bonheur!
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Oui !
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Ah Elizabeth von Arnim… ! Je suis ravie de la croiser par chez toi, car je trouve qu’on parle si peu d’elle et pourtant ses écrits sont à découvrir. J’avais évidemment adoré son « jardin allemand » mais je te conseille aussi « Vera ». C’est un roman, court et plutôt sombre. Pas feel-good du tout ici, mais j’avais aimé son atmosphère si particulière et mystérieuse.
Je ne connais pas « Avril enchanté » mais il me fait envie, de ce que tu en dis.
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J’ai «Vera» dans ma bibliothèque et je souhaite lire cette histoire sous peu. J’avais lu que c’était un peu plus sombre. Alors, j’ai hâte de plonger dans cette dernière. C’est grâce à toi si j’ai découvert cette autrice et je t’en remercie car je l’aime beaucoup. Bonne lecture!
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Je suis ravie si j’ai pu te donner envie de la découvrir. Je me nourris moi aussi de ton blog pour agrémenter ma pile à lire (qui est déjà pas mal fournie) ! 😀
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Un autre article qui m’attire. Je suis allé plusieurs fois en Italie et comment résister à ce que tu écris dans ton article. Notre dernier voyage date de l’automne 2019 avec comme centre d’intérêt Florence… Je cours me procurer ce livre et merci de me l’avoir fait découvrir…
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IL faudrait bien que tu nous présentes un film sur Florence, une ville que j’ai adorée. Je compte bien d’ailleurs y retourner. Merci pour ton commentaire. Je suis convaincue que tu adorerais les descriptions de l’Italie tributaires de ce bouquin.
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Je te lis et c’est un de mes projets. Le baptistère de Florence est un chef-d’oeuvre.
J’ai réservé le bouquin et je vais t’en reparler.
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Tant mieux! J’ai hâte!!!
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