Chère lectrice, Cher lecteur,
Pour le défi littéraire Madame lit des livres du monde, en novembre, il faut lire un livre (poésie, théâtre, essai, roman) d’un auteur américain. J’ai décidé de partager avec vous quelques titres tributaires de ce coin du globe pour vous donner envie de plonger dans un univers ou encore pour vous aider dans votre préparation!
Sans plus tarder, voici des suggestions. J’ai cité l’extrait du site des Libraires pour chaque livre (résumé ou premières lignes). En cliquant sur le lien du livre, vous serez redirigé sur le site. Vous pouvez, si vous le désirez, commander le livre.
Histoires extraordinaires d’Edgar Allan Poe
« Recueil de contes fantastiques rendu célèbre par la traduction de Charles Baudelaire.»
«Un livre de la mémoire, inspiré d’une histoire vraie. On est en 1873, à Cincinnati, dans l’Ohio, au nord du fleuve qui marquait autrefois pour les esclaves fugitifs la frontière avec la liberté. Prix Pulitzer 1988. T. Morrison est la première Noire à avoir été admise à l’université de Princeton, où elle occupe la chaire de littérature. »
Le vieil homme et la mer d’Ernest Hemingway
«Tu veux ma mort, poisson, pensa le vieux. C’est ton droit. Camarade, je n’ai jamais rien vu de plus grand, ni de plus noble, ni de plus calme, ni de plus beau que toi. Allez, vas-y, tue-moi. Ça m’est égal lequel de nous deux qui tue l’autre. Qu’est-ce que je raconte ? pensa-t-il. Voilà que je déraille. Faut garder la tête froide. Garde la tête froide et endure ton mal comme un homme. Ou comme un poisson.’»
Des souris et des hommes de John Steinbeck
«Lennie serra les doigts, se cramponna aux cheveux. – Lâche-moi, cria-t-elle. Mais lâche-moi donc. Lennie était affolé. Son visage se contractait. Elle se mit à hurler et, de l’autre main, il lui couvrit la bouche et le nez. – Non, j’vous en prie, supplia-t-il. Oh, j’vous en prie, ne faites pas ça. George se fâcherait. Elle se débattait vigoureusement sous ses mains… – Oh, je vous en prie, ne faites pas ça, supplia-t-il. George va dire que j’ai encore fait quelque chose de mal. Il m’laissera pas soigner les lapins.»
«Un gars de l’Ouest, de la race solaire, tel était Dean. Ma tante avait beau me mettre en garde contre les histoires que j’aurais avec lui, j’allais entendre l’appel d’une vie neuve, voir un horizon neuf, me fier à tout ça en pleine jeunesse ; et si je devais avoir quelques ennuis, si même Dean devait ne plus vouloir de moi pour copain et me laisser tomber, comme il le ferait plus tard, crevant de faim sur un trottoir ou sur un lit d’hôpital, qu’est-ce que cela pouvait me foutre ?… Quelque part sur le chemin je savais qu’il y aurait des filles, des visions, tout, quoi ; quelque part sur le chemin on me tendrait la perle rare.»
La cloche de détresse de Sylvia Platte
«Esther Greenwood, dix-neuf ans, est à New York avec d’autres lauréates d’un concours de poésie organisé par un magazine de mode. De réceptions en soirées passées pour tuer le temps, ce sont quelques jours d’une existence agitée et futile que vit la narratrice. En même temps, elle se souvient de son enfance, de son adolescence d’étudiante américaine, des amours qu’elle a connues. Tout bascule lorsque Esther quitte New York.
Tentatives de suicide, traitements de choc, guérison, rechutes, et, pour finir, l’espoir. Esther est à la fois « patiente » dans l’univers hospitalier et observatrice au regard aigu de ce monde, qui a pour toile de fond l’Amérique des années 50. »
Poèmes choisis d’Emily Dickinson
«Emily Dickinson (1830-1886) a vécu presque toute sa vie à Amherst, petite bourgade du Massachussets, et presque seule dans les vingt dernières années de sa vie. Son œuvre est demeurée pratiquement ignorée de son vivant – et c’est pourtant l’un des plus grands poètes américains.
Son premier poème connu date de 1850 ; en 1862, Emily a envoyé des poèmes au critique T. W. Higginson, célèbre à l’époque. En 1870, Higginson s’est rendu à Amherst. Mais il est toujours resté très circonspect devant le lyrisme des poèmes d’Emily, dont seuls quelques-uns furent, en définitive, publiés.
A partir de 1858, Emily Dickinson avait commencé à constituer des cahiers ou « liasses » avec les poèmes qu’elle avait écrits. Si on ne les avait pas retrouvées par hasard après sa mort, en 1886, son œuvre ne serait probablement jamais parvenue jusqu’à nous…
Il n’existait à ce jour aucune traduction française en version numérique. En présentant en édition bilingue ce choix de poèmes, j’ai pensé rendre accessible à un public non spécialiste l’œuvre de celle qui est désormais reconnue comme un des plus grands poètes, non seulement de la littérature américaine, mais de la littérature mondiale.»
Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell
«Pendant la guerre de Sécession, alors que le Sud esclavagiste auquel ils appartiennent tous les deux est en train de perdre ses dernières batailles contre le Nord, Rhett Butler et Scarlett O’Hara s’aiment et se déchirent. » – Il doit y avoir de la place pour moi dans votre coeur. Cessez de vous tortiller comme un ver. Je vous fais une déclaration d’amour. Je vous ai désirée dès que je vous ai vue pour la première fois […] lorsque vous étiez en train d’ensorceler le pauvre Charlie Hamilton. Je vous désire plus que je n’ai jamais désiré une autre femme… et, pour vous, j’ai attendu plus longtemps que je n’ai jamais attendu pour une autre femme. La surprise lui coupa le souffle. Malgré toutes ses injures, il l’aimait, mais il était si mauvaise tête qu’il ne voulait pas le reconnaître franchement et qu’il n’osait pas parler de peur qu’elle n’éclatât de rire. Eh bien ! elle allait lui montrer de quel bois elle se chauffait, et ça n’allait pas tarder. – Est-ce une demande en mariage ? Il lui lâcha la main et rit si fort que Scarlett se recroquevilla dans son fauteuil. – Grands Dieux, non ! Ne vous ai-je pas dit que je n’étais pas fait pour le mariage ? – Mais… mais… que… Il se leva et, la main sur le coeur, il fit une révérence comique. – Chérie, déclara-t-il d’un ton placide, je m’en vais rendre hommage à votre intelligence en vous demandant d’être ma maîtresse sans vous avoir séduite au préalable. Sa maîtresse ! » »
Le monde selon Garp John Irving
«Alors qu’en 1943, face à une contraception défaillante, le souci de bien des femmes reste d’avoir un homme sans avoir d’enfant, la préoccupation de l’excentrique Jenny est d’avoir un enfant et surtout pas d’homme. C’est ainsi qu’elle jette son dévolu sur le sergent technicien Garp, « opérationnellement » intact en dépit de son cerveau endommagé. De cette éphémère union naîtra S.T. Garp. Impossible de résumer ce roman débordant d’humour et d’énergie peuplé de personnages passionnés, foisonnant de péripéties délirantes. Le Monde selon Garp, c’est d’abord le récit des rapports orageux et tendres entre une mère célèbre, féministe malgré elle, et son fils écrivain, tous deux individualistes forcenés. Le Monde selon Garp, c’est aussi un savoureux commentaire sur l’art et l’imaginaire, la preuve éclatante que l’outrance et le baroque peuvent éclairer notre monde avec une justesse incomparable. Car selon Garp et son créateur, « le romancier est un médecin qui ne s’occuperait que des incurables. Et nous sommes tous des incurables! »
Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur d’Harper Lee
«Dans l’Amérique des années 1930, en Alabama. La vie qui s’y déroule au ralenti n’a guère changé depuis le début du siècle. C’est là que grandissent, un peu en marge, la très jeune narratrice Scout et son frère aîné Jem. Leur père, Atticus Finch, veuf, avocat de son état, doit défendre un Noir, Tom Robinson, accusé d’avoir violé une jeune Blanche, qui risque la peine de mort. Prix Pulitzer 1961.»
Trilogie new-yorkaise de Paul Auster
«Cité de verre, Revenants, La Chambre dérobée – ou l’échiquier new-yorkais sur lequel Auster dispose ses pions. »
« Alors, en début de soirée, ce 3 août 1962, vint la Mort, index sur la sonnette du 12305 Fifth Helena Drive. La Mort qui essuyait la sueur de son front avec sa casquette de base-ball. La Mort qui mastiquait vite, impatiente, un chewing-gum. Pas un bruit à l’intérieur. La Mort ne peut pas le laisser sur le pas de la porte, ce foutu paquet, il lui faut une signature. Elle n’entend que les vibrations ronronnantes de l’air conditionné. Ou bien… est-ce qu’elle entend une radio là ? La maison est de type espagnol, c’est une « hacienda » de plain-pied ; murs en fausses briques, toiture en tuiles orange luisantes, fenêtres aux stores tirés. On la croirait presque recouverte d’une poussière grise. Compacte et miniature comme une maison de poupée, rien de grandiose pour Brentwood. La Mort sonna à deux reprises, appuya fort la seconde. Cette fois, on ouvrit la porte. De la main de la Mort, j’acceptais ce cadeau. Je savais ce que c’était, je crois. Et de la part de qui c’était. En voyant le nom et l’adresse, j’ai ri et j’ai signé sans hésiter. »
J’espère que cette liste vous aidera à faire un choix pour le défi littéraire! J’ai hâte de connaître le bouquin qui bercera certaines de vos soirées de novembre. Dès que ma Lecture du moment est terminée, je vais plonger dans Blonde de Joyce Carol Oates puis dans Les villes de papier de Dominique Fortier (je vais pouvoir ainsi participer à Québec en novembre organisé par Karine et Yueyin) car il aborde la grande Emily Dickinson.
Bon mois américain!
Bien à vous!
Madame lit
Source : Les Libraires. http://www.leslibraires.ca
Cet article contient des liens d’affiliation grâce à un partenariat avec la coopérative des Librairies indépendantes du Québec. Vous pouvez commander les livres mentionnées par le biais du site Web des Libraires grâce à un lien sécurisé.
Voila de très belles suggestions, j’aime tout particulièrement Sylvia Platte…
J’aimeAimé par 1 personne
Je vais essayer d’en parler en novembre. Merci!
J’aimeAimé par 1 personne
Rien que de bons livres !
J’aimeAimé par 1 personne
Merci! 🙂
J’aimeJ’aime
Belle sélection ! J’ai déjà lu plusieurs de ces titres, mais le Sylvia Plath me fait sacrément de l’œil : je me garde ce titre dans un coin de la tête pour mon prochain tour en librairie. Bonne lecture avec Blonde : je l’ai lu cet été et il ne m’a toujours pas quittée, je doute d’ailleurs qu’il le fasse un jour…
J’aimeAimé par 1 personne
J’ai choisi ce livre après avoir lu ton billet… J’ai hâte! J’insèrerai le lien de votre article lorsque je rédigerai ma chronique. Merci!
J’aimeAimé par 1 personne
Merci beaucoup ! Je suis contente de t’avoir donné envie de lire ce roman et j’espère qu’il te plaira. J’ai hâte de lire ton retour 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
Merci! Au plaisir! 🙂
J’aimeJ’aime
Il y a de bien belles choses dans cette liste! Auster, Kerouac, Steinbeck, Poe et Dickinson! ♥
J’aimeAimé par 1 personne
Si tu veux participer au mois américain, il ne faut pas hésiter! 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
Je vais regarder! Je suis déjà dans beaucoup de choses en même temps mais je verrai. La littérature américaine m’intéresse toujours beaucoup 😉
J’aimeAimé par 1 personne
D’accord. Au plaisir alors!
J’aimeAimé par 1 personne
Bonnes lectures 🙂 Tu auras le temps de lire tout ça ?
J’aimeAimé par 1 personne
Non. J’ai déjà lu quelques bouquins. Comme mentionné à la fin, je vais lire Blonde (environ 1000 pages)… Ça sera suffisant. 🙂
J’aimeJ’aime
Hello 😉
voici ma lecture américaine du mois : Les frères sistres de Patrick De Witt
j’ai beaucoup aimé ces deux frères : https://lajumentverte.wordpress.com/2018/11/22/les-freres-sisters-patrick-de-witt/
Bonne soirée
J’aimeAimé par 1 personne
Sisters pas sistres
J’aimeAimé par 1 personne
J’irai lire avec plaisir cet article en soirée! (Heures canadiennes). Merci beaucoup!!!
J’aimeJ’aime