Chère lectrice, Cher lecteur,
Pour le défi littéraire Madame lit des livres du monde, en septembre, il faut lire un bouquin italien (poésie, théâtre, essai, roman). J’ai décidé de partager quelques titres avec vous pour vous donner envie de plonger dans un univers. Sans plus tarder, voici des suggestions. J’ai cité l’extrait du site des Libraires pour chaque livre (résumé ou premières lignes). En cliquant sur le lien du livre, vous serez redirigé sur le site.
«Dans ce texte poétique et médiéval, le gigantesque entonnoir de l’enfer est dépeint comme le réceptacle de tout le mal de l’univers. L’imagination créatrice de Dante semble décrire, par avance, l’horreur moderne. Mais, plus que le catalogue des péchés et des châtiments possibles, cette oeuvre préfigure le roman initiatique.»
Le Nom de la rose d’Umberto Eco
«Rien ne va plus dans la Chrétienté. Rebelles à toute autorité, des bandes d’hérétiques sillonnent les royaumes et servent à leur insu le jeu impitoyable des pouvoirs. En arrivant dans le havre de sérénité et de neutralité qu’est l’abbaye située entre Provence et Ligurie, en l’an de grâce et de disgrâce 1327, l’ex-inquisiteur Guillaume de Baskerville, accompagné de son secrétaire, se voit prié par l’Abbé de découvrir qui a poussé un des moines à se fracasser les os au pied des vénérables murailles. Crimes, stupre, vice, hérésie, tout va alors advenir en l’espace de sept jours. Le Nom de la rose, c’est d’abord un grand roman policier pour amateurs et criminels hors pair qui ne se découvrent qu’à l’ultime rebondissement d’une enquête allant un train d’enfer entre humour et cruauté, malice et séductions érotiques. C’est aussi une épopée de nos crimes quotidiens qu’un triste savoir nourrit. « … sous sa forme amusante de roman policier et savante de devinette érudite, un vibrant plaidoyer pour la liberté, pour la mesure, pour la sagesse menacées de tous côtés par les forces de la déraison et de la nuit. » Dominique Fernandez, L’Express»
«Vers 1860, pour sauver les élevages de vers à soie contaminés par une épidémie, Hervé Joncour entreprend quatre expéditions au Japon pour acheter des œufs sains. Entre les monts du Vivarais et le Japon, c’est le choc de deux mondes, une histoire d’amour et de guerre, une alchimie merveilleuse qui tisse le roman de fils impalpables. Des voyages longs et dangereux, des amours impossibles qui se poursuivent sans jamais avoir commencé, des personnages de désirs et de passions, le velours d’une voix, la sacralisation d’un tissu magnifique et sensuel, et la lenteur, la lenteur des saisons et du temps immuable. Soie, publié en Italie en 1996 et en France en 1997, est devenu en quelques mois un roman culte – succès mérité pour le plus raffiné des jeunes écrivains italiens.»
L’amie prodigieuse d’Elena Ferrante
« Je ne suis pas nostalgique de notre enfance : elle était pleine de violence. C’était la vie, un point c’est tout : et nous grandissions avec l’obligation de la rendre difficile aux autres avant que les autres ne nous la rendent difficile. » Elena et Lila vivent dans un quartier pauvre de Naples à la fin des années cinquante. Bien qu’elles soient douées pour les études, ce n’est pas la voie qui leur est promise. Lila abandonne l’école pour travailler dans l’échoppe de cordonnier de son père. Elena, soutenue par son institutrice, ira au collège puis au lycée. Les chemins des deux amies se croisent et s’éloignent, avec pour toile de fond une Naples sombre, en ébullition. Formidable voyage dans l’Italie du boom économique, L’amie prodigieuse est le portrait de deux héroïnes inoubliables qu’Elena Ferrante traque avec passion et tendresse. »
À lire avant la sortie de la série sur nos écrans. D’ailleurs, voici la bande-annonce.
«Entourée de jeunes hommes qui pourraient demander sa main, l’héroïne tarde pourtant à trouver un mari car elle rêve de l’amour idéal. À trente ans, elle est déjà considérée une vieille fille par les siens, dans une Sardaigne qui connaît les affres de la Seconde Guerre mondiale… Et lorsqu’elle conclut une union très attendue, c’est en affirmant haut et fort que ce n’est pas par amour mais par raison. Comme son unique enfant, l’amour se fera attendre. Elle finira par le rencontrer sur le Continent, lors d’une cure thermale destinée à guérir son «mal de pierres», des calculs rénaux, mais qui aura raison aussi de son «mal d’amour». À sa petite-fille, elle racontera quelques décennies plus tard ses émotions, ses cheminements, tout en laissant des zones d’ombres. La vérité ne se recomposera que longtemps plus tard, de façon inattendue, lorsque la dernière pièce du puzzle se retrouvera entre les mains de la narratrice. Mais quelle est au juste la vérité?Prix Relay du Roman d’Évasion Prix Elsa Morante en Italie «Une miniature. C’est ainsi que Dominique Vittoz, la traductrice, a défini ce texte. Et la comparaison me semble excellente. L’observateur aperçoit d’abord l’héroïne qui souffre de ce « mal de pierres ». Ensuite il découvre en arrière-plan les personnages secondaires peints jusque dans les moindres détails avec une touche d’une extraordinaire adresse et finesse. Avec une sensibilité et une liberté de langage étonnantes Milena Agus déroule pour nous l’histoire. Mais il vous faudra attendre les dernières pages pour tout comprendre. Enfin, presque tout, car comme dans la vie, la vérité se dérobe… Vous allez dévorer ce livre d’une traite, mais vous ne l’oublierez pas.»« Abasourdi. Ravi d’être piégé par tant de finesse, de prise de risques, de liberté.» Télérama « Tour à tour cocasse et enivrant, limpide et mystérieux, en un mot : INOUBLIABLE!» Librairie Millepages « Étrange et fascinant.» Elle « Un diamant venu de Sardaigne.» Le Canard enchaîné « Délicieusement irrévérencieux et terriblement surprenant.» Librairie Le Comptoir des mots « Un petit bijou de roman, poli comme une pierre précieuse et délicieux, pour ne pas dire entêtant, comme certains gâteaux sardes, tout miel et tout anis.» Libération « Un petit joyau venu de Sardaigne!» Librairie Mollat « Une sidérante maestria.» La Vie « Lisez-le, faites passer, c’est du vif-argent.» Le Nouvel Observateur « Troublant et exceptionnel!» Librairie La Manœuvre «Étonnant et remarquable. Une révélation.» L’Express « L’ultime page transfigure la chronique familiale en magistrale métaphore de l’emprise si particulière que l’imaginaire a sur le réel.» Le Figaro Littéraire « Compact, lisse en apparence et cependant plein d’anfractuosités, de retenues, de secrets.» Le Monde »
L’essence du mal de Luca d’Andrea
«L’Essence du mal – en cours de traduction dans plus de trente pays – est le premier roman de Luca D’Andrea, considéré comme le petit génie du polar en Italie. Il a trente-huit ans et vit à Bolzano. »
La mer, le matin de Margaret Mazzantini
«En Libye la révolte gronde. La guerre éclate. Dans un pays en proie à la violence, en pleine déroute, certains n’ont plus le choix. Il leur faut partir avant d’être tués, comme Omar, le mari de Jamila. La jeune femme part donc avec son petit garçon, Farid, trop jeune pour comprendre la violence des hommes. Farid ne connaît que le désert. La terre de ses ancêtres bédouins. Il n’a jamais vu la mer. Mais Jamila sait que le salut est là, que leur unique chance de survie est d’embarquer sur l’un de ces bateaux qui promettent de les mener en Sicile.
Jamila a donné tout son argent au passeur, elle n’a plus rien, plus rien que cette dérisoire amulette qu’elle a nouée autour du cou de Farid, plus rien que son châle qui le protégera du soleil et du sel, plus rien qu’un peu d’eau qu’elle lui donne goutte à goutte, pour qu’il ne meure pas. Et cette force que le désespoir donne aux mères.
De l’autre côté de la mer, vit un autre garçon, Vito, qui ne sait que faire de ses dix-huit ans. Vito est né en Sicile mais sa mère, Angelina, a vu le jour à Tripoli. Pendant onze ans, elle a été arabe. Avant qu’en 1970, Kadhafi, ayant pris le pouvoir, chasse les colons italiens de cette » quatrième rive » de l’Italie où la faim les avait poussés à émigrer. Elle est partie avec ses parents, qui n’ont jamais pu se sentir chez eux en Italie. Un jour, Angelina a su que les Italiens pouvaient revenir en Libye. Faire du tourisme. Kadhafi était l’ami de Berlusconi. Alors Angelina est retournée à Tripoli avec son fils, Vito, et sa mère, Santa. Angelina a marché sur les traces de son passé, de celui de tous ces Italiens qui ont travaillé la terre de Libye, de ses parents qui avaient repris une petite fabrique de bougies. Elle a même retrouvé Ali, son ami d’enfance. Mais la Libye n’est plus le pays de ses jeunes années, et Ali n’est plus le garçon d’autrefois.
L’été n’en finit pas de s’achever. Vito traîne sur les plages son mal de vivre. Sur la grève, la mer dépose les débris d’un naufrage, les débris d’une histoire. Celle de tous ceux qui ont voulu fuir leur pays mais qui n’accosteront jamais aux rives de l’Italie. Vito ramasse ces vestiges sur la plage. Il sait, il sent qu’il lui faut préserver la mémoire de ces jours terribles. Il colle ses trouvailles sur un immense tableau bleu. Au centre, une de ces amulettes porte-bonheur que les mères arabes mettent au cou de leurs enfants pour les protéger du mauvais sort. »
Le désert des Tartares de Dino Buzzati
La Désobéissance d’Alberto Moravia
«En Italie dans les années 1950, Luca Mansi, 15 ans, rentre de vacances. Son corps a changé, il est irritable et ressent un profond malaise. Il remet tout en question, rejetant école, parents et religion. Cette désobéissance allant jusqu’au refus de s’alimenter, il se découvre une attirance pour les femmes qui le soignent.»
Les huit montagnes de Paolo Cognetti
« Quel que soit notre destin, il habite les montagnes au-dessus de nos têtes. »
Pietro est un garçon de la ville, Bruno un enfant des montagnes. Ils ont 11 ans et tout les sépare. Dès leur rencontre à Grana, au coeur du val d’Aoste, Bruno initie Pietro aux secrets de la montagne. Ensemble, ils parcourent alpages, forêts et glaciers, puisant dans cette nature sauvage les prémices de leur amitié.
Vingt ans plus tard, c’est dans ces mêmes montagnes et auprès de ce même ami que Pietro tentera de se réconcilier avec son passé – et son avenir.
Dans une langue pure et poétique, Paolo Cognetti mêle l’intime à l’universel et signe un grand roman d’apprentissage et de filiation.
Traduit de l’italien par Anita Rochedy»
J’espère que cette liste vous aidera à faire un choix pour le défi littéraire! J’ai hâte de connaître le bouquin qui bercera certaines de vos soirées de septembre. Si vous souhaitez connaître le titre que j’ai retenu pour le défi, cliquez sur Lecture du moment.
Bon mois italien!
Bien à vous!
Madame lit
Source : Les Libraires. http://www.leslibraires.ca
Cet article contient des liens d’affiliation grâce à un partenariat avec la coopérative des Librairies indépendantes du Québec. Vous pouvez commander des livres directement par le biais du site Web des Libraires grâce à un lien sécurisé.
Que de travail pour toi afin d’en arriver à présenter un tel choix de livres. De la diversité, des auteurs connus, d’autres un peu moins, il me semble. Le plaisir de découvrir qu’une héroïne qui vit en Sardaigne, un coin que nous voulons visiter l’an prochain.
Je lirai le roman de Moravia.
Et en octobre ce sera agréable de découvrir les auteurs retenus par les gens qui suivent ton blogue et qui feront leurs commentaires.
Bravo pour ce travail.
J’aimeAimé par 1 personne
Oui. Merci! J’ai lu quelques livres dans mes suggestions et je vais aussi plonger dans Le mal de pierre dès que j’ai terminé ma lecture du moment. Bon mois italien!
J’aimeJ’aime
le mal de pierres une perle ;o)
J’aimeAimé par 1 personne
Je l’ai à côté de moi… Je vais le lire. Merci!
J’aimeJ’aime
Belle sélection…
J’aimeAimé par 1 personne
Merci!
J’aimeAimé par 1 personne
Jolie sélection. Je me suis sélectionné 3 titres qui ne sont pas dans cette liste, mais qui ont été une belle découverte pour moi. Je publie le premier titre demain 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
J’ai hâte de les découvrir! C’est merveilleux tout ce que l’on peut partager grâce à ces blogues… Des découvertes et de magnifiques échanges à propos de la littérature!
J’aimeAimé par 1 personne
Je lis assez peu de littérature italienne mais tes auteurs me parlent… J’ai découvert Moravia en lisant Le Mépris, Calvino est sur ma PAL, j’adore Le K de Buzzati et j’ai découvert Cognetti cet été avec beaucoup de plaisir. Quant à Milena Agus, je ne supporte pas ses romans qui m’ennuient profondément.
J’aimeAimé par 1 personne
Désolée pour Agus… je vais la lire et je te partagerai mes impressions. J’ai réalisé aussi que je lisais peu de bouquins de ce coin du monde. C’est fou. J’ai un peu plus de difficulté avec Buzzati. Je devrais lui redonner une chance… Merci!
J’aimeJ’aime
J’ai lu pas mal d’auteurs de cette suggestion, mais je note Luca d’Andrea que je ne connais pas. Je suis en train de lire L’amie prodigieuse, je rame un peu, je me demande pour l’instant pourquoi tant d’engouement ?…
J’aimeAimé par 1 personne
Je suis allée le chercher à la bibliothèque mais je ne crois pas voir le temps de le lire pour le défi… j’ai hâte de lire ton billet!
J’aimeJ’aime