
Chère lectrice, Cher lecteur,
Pour le Défi 2019 de Madame lit, en mai, j’ai décidé de lire Notre-Dame de Paris de Victor Hugo. Ce mois était dédié à un roman se déroulant dans une ville européenne. Comme j’ai été marquée par l’incendie de la cathédrale en avril dernier, j’ai voulu rendre hommage à ma façon à ce chef d’œuvre architectural en plongeant dans l’univers de Victor Hugo. D’ailleurs, ce dernier avait rédigé son roman pour dénoncer son piteux état. Comme il est mentionné dans le chapitre « Notre-Dame » :
[…] si belle qu’elle se soit conservée en vieillissant, il est difficile de ne pas soupirer, de ne pas s’indigner devant des dégradations, des mutilations sans nombre que simultanément le temps et les hommes ont fait subir au vénérable monument, sans respect pour Charlemagne qui avait posé la première pierre, pour Philippe-Auguste qui en avait posé la dernière.
Mais que raconte cette histoire ?
À Paris, en 1482, la bohémienne Esmeralda danse sur le parvis de la cathédrale de Notre-Dame en compagnie de sa chèvre Djali. Elle est jeune, elle est belle, elle est insouciante. Quasimodo, le sonneur de cloches de la cathédrale, bossu et sourd, tombe éperdument amoureux d’elle alors qu’elle lui donne à boire lorsqu’il est torturé. Le prêtre et scientifique Claude Frollo va également ressentir une passion démesurée pour la belle bohémienne. Il demande à Quasimodo de l’enlever. Cependant, le beau capitaine Phoebus de Châteaupers va sauver la jeune fille au grand malheur du prêtre. À partir de ce moment, le cœur d’Esmeralda va battre pour le beau capitaine. Phoebus, de son côté, courtise Fleur-de-Lys, jeune fille de bon milieu.
Mais encore, Phoebus donne rendez-vous à la bohémienne dans une maison borgne du pont Saint-Michel. Claude Frollo suit la jeune femme et au moment où Esmeralda et Phoebus s’embrassent, le prêtre poignarde le capitaine. Frollo prend la fuite et Esmeralda est accusée d’avoir tué le capitaine. Elle est condamnée à la pendaison pour meurtre et pour sorcellerie. Torturée, elle n’a d’autre choix que de céder à ses bourreaux en disant qu’elle a tué le capitaine et elle est enfermée. Quasimodo viendra la délivrer et il l’emmène à Notre-Dame en criant : « Asile ».
Esmeralda vivra avec sa chèvre dans une pièce dans la cathédrale. Quasimodo en prend soins. Cependant, des truands de la Cour des miracles, endroit où vivait la jeune femme avant son arrestation, ne la croient plus en sécurité entre les murs de la cathédrale et ils tentent de la secourir. Quasimodo est impuissant et il ne comprend rien. Frollo réussit à faire échapper Esmeralda car la maréchaussée a déjoué les truands et veulent que justice soit rendue.
Encore une fois, le prêtre tente de se faire aimer de la belle bohémienne. Cette dernière ne ressent qu’horreur et dégoût pour lui. Son cœur ne bat que pour Phoebus. Enragé, le prêtre la remet à une recluse qui a en horreur les bohémiens. Ces derniers lui ont enlevé son enfant il y a quinze ans.
Cependant, les deux femmes, grâce à un petit soulier, réalisent qu’elles sont mère et fille. En dénonçant où se trouve Esmeralda, Claude Frollo permet à la garde royale de retrouver la belle bohémienne. Ainsi, les deux femmes sont séparées. Esmeralda sera pendue sur la place publique. Quasimodo voit d’en haut d’une tour de Notre-Dame la pendaison de celle qu’il adore. Frollo lui aussi assiste au déroulement. Quasimodo le rejoint et le jette en bas de la tour. Ensuite, il ira retrouver le cadavre de sa bien-aimée et l’emportera dans ses bras pour finalement se laisser mourir auprès d’elle pour être à ses côtés éternellement.
Comment ne pas aimer ce roman se déroulant à Paris dans un lieu ayant marqué l’imaginaire, l’Histoire, l’architecture? Ce livre s’avère un bijou littéraire pour ceux s’intéressant à l’art sous toutes ses facettes. Mais encore, je voulais enfin prendre le temps de plonger dans un roman de Victor Hugo. Je n’avais jamais osé en lire un. J’avais un blocage par rapport à ce dernier. Mais quel talent ! Je n’en reviens pas des références historiques présentées dans ce livre. Je comprends qu’il voulait mettre l’accent sur le lieu pour que la cathédrale puisse être restaurée, pour qu’elle joue le rôle qui lui revient, pour qu’elle soit couchée sur le papier afin que son nom résonne à tout jamais. En lisant les pages de Notre-Dame de Paris, j’ai ressenti un énorme respect pour l’écrivain, pour l’histoire de ce lieu, pour le domaine de l’architecture, pour le travail des artistes ayant contribué à la création de la cathédrale… Roman cathédrale ? Certes. Mais, c’est surtout un roman autour d’un temps, celui des cathédrales pour que nous n’oublions jamais comment le monde s’est construit, comment l’art s’est développé, comment « ceci tuera cela ».

Notre-Dame de Paris-mai 2019
Je vous encourage fortement à lire cette belle histoire mettant en scène un bossu, une bohémienne, un prêtre, un capitaine et Notre-Dame. C’est un hymne à l’art, à la beauté d’un temps, à la grandeur des uns et à la folie des autres.

Il est des toits d’une capitale comme des vagues d’une mer, cela est grand. (p. 160)
Avez-vous déjà lu cette histoire ?
Bien à vous,
Madame lit
HUGO, Victor. Notre-Dame de Paris, Paris, France Loisirs, 1996, 646 p.
ISBN 2-7441-0007-2

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Eh bien non, jamais lu… J’en ai même un peu peur et je repousse le moment, tant et si bien que je considère les lecteurs de Notre-Dame de Paris comme des héros ! Bravo à toi donc… et merci pour cette chronique !
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Au plaisir alors. J’espère qu’un jour, tu te laisseras tenter!
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Je l ai lu à l époque de la sortie de la comédie musicale, il y a bientôt 20 ans ! J avais trouvé l histoire bien triste, mais poignante
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C’est une histoire d’amours impossibles… chacun aime celui où celle qui ne l’aime pas. La comédie musicale était grandiose. Merci!
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Hugo a un talent incroyable pour faire revivre sous nos yeux le Paris du XIXe, ressusciter une époque disparue depuis longtemps et donner vie à des personnages imaginaires plus vrais que nature. Autant je ne suis pas très attachée à Hugo-poète, autant Hugo-romancier ne m’a jamais déçue ! Si au moins cet incendie a pu avoir l’effet positif de faire lire ce roman à quelques personnes qui l’avaient jusqu’alors laissé de côté, c’est au moins ça de gagné 🙂
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J’ai tous les livres d’Hugo et j’avais comme mentionné un blocage par rapport à ce dernier. C’était irrationnel. L’incendie m’a poussée à enfin aller à la rencontre de sa plume et découvrir l’univers grandiose de «Notre-Dame de Paris ». Merci!
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J’ai lu ce roman il y a de nombreuses années, c’est une magnifique histoire de non-amour si je puis dire. La psyché des personnages est très juste, et bien sûr l’ambiance artistique et la profondeur historique sont au rendez-vous.
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Oui! Un gros coup de cœur pour moi. Un livre autour du non-amour et peut-être aussi sur l’éphémère… la pierre reste. L’homme est condamné à mourir. Merci beaucoup!
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J’ai lu ce roman il y a une vingtaine d’années et je le relirais avec grand plaisir ! Votre chronique me donne d’ailleurs très envie d’y replonger. Le style d’Hugo est tout à fait grandiose et les descriptions magnifiques.
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Bien contente alors si je puis donner le goût de relire ce sublime livre. Je partage votre point de vue. Le style d’Hugo est extraordinaire (construction des personnages, descriptions, références historiques). Au plaisir!
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Merci ! Bonne journée !
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