Madame lit sa citation marquante d’octobre 2022

Chère lectrice, Cher lecteur,
En octobre, j’ai eu le plaisir de plonger dans différents univers dont Le dernier jour d’un condamné de Victor Hugo. J’ai beaucoup aimé ce livre malgré le sujet plutôt sombre : la peine de mort. Il y a des passages magnifiques dans ce livre car la plume de Victor Hugo est sublime, intelligente et remplie d’humanité. Voici la citation marquante d’octobre 2022 tirée du Dernier jour d’un condamné.
«Ils disent que ce n’est rien, qu’on ne souffre pas, que c’est une fin douce, que la mort de cette façon est bien simplifiée. Eh ! qu’est-ce donc que cette agonie de six semaines et ce râle de tout un jour ? Qu’est-ce que les angoisses de cette journée irréparable, qui s’écoule si lentement et si vite ? Qu’est-ce que cette échelle de tortures qui aboutit à l’échafaud ? Apparemment ce n’est pas là souffrir. Ne sont-ce pas les mêmes convulsions, que le sang s’épuise goutte à goutte, ou que l’intelligence s’éteigne pensée à pensée? Et puis, on ne souffre pas, en sont-ils sûrs ? Qui le leur a dit ? Conte-t-on que jamais une tête coupée se soit dressée sanglante au bord du panier et qu’elle ait crié au peuple : Cela ne fait pas de mal ! Y a-t-il des morts de leur façon qui soient venus les remercier et leur dire : C’est bien inventé. Tenez-vous en là. La mécanique est bonne. Est-ce Robespierre ? Est-ce Louis XVI?… Non, rien ! moins qu’une minute, moins qu’une seconde, et la chose est faite. — Se sont-ils jamais mis, seulement en pensée, à la place de celui qui est là, au moment où le lourd tranchant qui tombe mord la chair, rompt les nerfs, brise les vertèbres… Mais quoi ! une demi-seconde ! la douleur est escamotée… Horreur !» Victor Hugo, Le dernier jour d’un condamné, p. 317.
J’aime cette citation car elle oppose la pensée des condamnés à celle des juges. J’ai ressenti cette angoisse reliée à l’attente dans une prison, j’ai compris ce manque de compassion envers l’autre, cette douleur qui s’infiltre dans le corps au moment fatidique. Par le biais de sa plume,Victor Hugo démontre la torture, l’angoisse, la douleur d’un condamné. Pour moi, c’est ça le génie.
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Pour lire mon article sur le roman de Victor Hugo, cliquez sur Le dernier jour d’un condamné.
Bien à vous,
Madame lit
Hugo, V. (1996). Le dernier jour d’un condamné. France Loisirs.
ISBN 2-7441-0005-6
Très fort… on se met vraiment à la place du condamné.
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Oui… Merci Marie-Anne!
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Formidable citation. Merci de l’avoir partagée !
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Au plaisir! Merci!
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Tout étant dit, il reste une question… A quoi ça sert, une peine de mort? Question qui se décline à l’infini de l’inutile. Quelle est la réparation offerte aux préjudiciés du condamné? Quel est l’avenir qui est donné à ce dernier? Quel droit laisse-t-on à l’erreur humaine, celle du condamné, celle de la justice?
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Tout est dans ce questionnement. Et il est sans aucun vieux comme le monde…
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